Comédienne, humoriste et maman sur le tard

Valérie Blais en spectacle au Centre Marcel-Dulude

La comédienne devenue humoriste Valérie Blais sera en spectacle au Centre Marcel-Dulude le samedi 20 février, à 20 h.

De passage à Saint-Bruno-de-Montarville cette fin de semaine, Valérie Blais présentera son Premier one-woman show, un spectacle qu’elle a mis quatre ans à peaufiner. Elle est sur la route depuis 2014. « C’est une expérience réjouissante, mais en même temps, je découvre encore le métier. J’ai eu à apprendre et à m’adapter. C’est très neuf comme façon d’aborder la scène », mentionne au journal Valérie Blais.

Après 30 ans à avoir fait de la scène, la comédienne devenue humoriste a décidé de faire le saut afin d’apprendre à nouveau, pour le goût du risque et parce que la scène, même si elle y avait fait le tour, est l’endroit où elle se sent le plus heureuse et libre. « Quand tu te mets en risque, tu te sens vivante, et c’est ce que je ressens depuis que j’ai fait ce choix. La scène, j’avais envie de l’occuper autrement. J’avais encore faim de la scène, mais je voulais tenter différemment les choses », poursuit-elle.

Le quatrième mur 

Comédienne de théâtre, Valérie Blais explique que lorsqu’elle jouait un personnage dans une pièce, le public devenait un quatrième mur et qu’elle se donnait uniquement pour ses partenaires de jeu sur scène. En devenant blagueuse, elle abat ce quatrième mur et l’auditoire devient son partenaire de jeu. « C’est avec lui, le public, que je communique maintenant. C’est beaucoup plus direct », ajoute celle qui dit devoir conquérir un certain public. « Pour certains, surtout en région, qui regardent surtout TVA et qui n’ont pas connu Tout sur moi, je ne suis que la fille des publicités de Home Dépôt. »  

Deux bébés

C’est à la suite d’un numéro à Juste pour rire que l’idée d’un spectacle d’humour germe en elle. C’était en 2010. Valérie Blais décide de bien s’entourer, Josée Fortier comme script-éditrice, et Marie-Andrée Labbé, aux textes, et à trois, les femmes accouchent de Premier one-woman show. Mais durant la conception de ce spectacle, un petit bébé, un premier, était aussi sur le point de venir au monde. Valérie Blais a accouché à 43 ans d’une petite fille. « C’est merveilleux. C’est la plus belle chose que j’ai faite au monde et aussi la plus grande décision que j’ai prise. Elle est venue changer mon rapport à la vie et au monde. En tant que parent, il faut prendre conscience du privilège que c’est. C’est un grand bonheur, mais aussi une immense responsabilité sur la santé de quelqu’un. Je n’aurais jamais pensé être aussi inquiète! » clame la maman.

Sur scène, elle aborde l’autodérision et se permet de rire d’elle-même, parle notamment du gouvernement, de la pudeur, de bénévolat, de l’écart des générations.

De son personnage de femme en colère de l’émission Tout sur moi, qu’elle a interprété durant cinq saisons, elle dit s’en servir un peu durant sa prestation, mais qu’elle préfère montrer une autre dimension, un autre aspect de sa personnalité aux gens venus la voir.

Improvisation

Après plus de 100 représentations de Premier one-woman show, s’il y a une chose dont Valérie Blais est fière, c’est l’évolution que son spectacle a prise depuis le début. « J’ai été inspirée par un artiste que j’ai vu à Paris. Un grand humoriste qui m’a fait réfléchir sur l’importance de l’improvisation. Sortir, revenir, bouger. Improviser avec le public. Par contre, c’est quelque chose qui ne peut pas se réaliser si ton texte n’est pas béton. L’improvisation est capitale pour le public parce que ça change tout le point de vue. Et Sugar Sammy est extraordinaire pour ça », indique celle qui croit que l’humour au Québec est en santé en raison de l’arrivée de nouveaux talents, ce qu’elle appelle la jeune garde. « Ils sont originaux, amusants, assumés, et il y a davantage de filles. » 

Avec plus d’un an et demi sur la route, Valérie Blais a aussi eu du temps pour écrire quelques numéros qui composeront éventuellement un deuxième spectacle, « différent du premier, peut-être en duo, qui arrivera plus rapidement et qui ne sera pas retardé par l’arrivée d’un enfant ».

Valérie Blais sera au Centre Marcel-Dulude ce samedi à 20 h. Il reste encore des billets, au coût de 37 $.