Brin d’histoire régionale

Chocolats, fleurs et sortie au restaurant sont synonymes de la célébration de la Saint-Valentin. Cette fête a-t-elle toujours été célébrée de la même façon dans la région?

« Les plus vieilles traces que nous avons datent de 1988. Le Centre de bénévolat célébrait alors cette fête, avec ballons rouges et blancs. Le Club Optimiste organisait, pour ce même Centre, un souper bénéfice. Plus tard, c’est plutôt la Gerbe dorée qui va célébrer cette fête, encore de nos jours. On peut imaginer que les couples célébraient la fête à la maison ou au restaurant et que des magasins et boutiques la soulignaient », explique Richard Pelletier, président de la Société d’histoire de Saint-Basile-le-Grand.

Il ajoute « C’est une très vieille tradition, mais souvent sans éclat public. Je me souviens des bricolages que l’on faisait dans mon enfance, ce qui ne date pas d’hier, mais on ne retrouve pas ces bricolages dans les archives des sociétés d’histoire ».

À Saint-Bruno, Colette Deslières, présidente de la Société d’histoire de Montarville, n’avait pas d’informations à ce sujet. « Nous n’avons rien concernant cette fête; les journaux d’époque et actuels publiaient toujours, à ma connaissance, une section consacrée à cette fête. Mais c’est tout ce que je peux vous en dire. »

« C’est une très vieille tradition, mais souvent sans éclat public. » – Richard Pelletier

Archives

En jetant un coup d’œil aux archives du Journal de Saint-Bruno, en 1972, on remarque plusieurs allusions à la fête des amoureux. Il y a quelques publicités de restaurants et concours de la Saint-Valentin. On y trouve même une recette de gâteau au fromage à la cerise pour son « Valentin ». On peut voir le même type de publications en 1981. Il y a également des rabais proposés chez le coiffeur, le fleuriste et dans les magasins de lingerie féminine. 

En 1979, Thérèse Hearn a écrit dans un bref article sur le Cercle des Fermières, puisque celui-ci offrait une démonstration culinaire, un menu complet ainsi que des recettes préparées par le comité de cuisine de l’organisme pour la Saint-Valentin. Le Club de curling a organisé également une partie de cartes et de bridge ainsi qu’un dessert pour célébrer la fête des amoureux. 

Origines

Selon le magazine National Geographic, les origines les plus anciennes remonteraient à une célébration annuelle et païenne connue sous le nom de Lupercalia, ou les Lupercales. Cette fête, qui se tenait le 15 février, visait, durant la Rome antique, à célébrer la fertilité. C’est à la fin du 5e siècle que le pape Gélase Ier a mis fin aux fameuses Lupercales. Peu après, l’Église catholique a fait du 14 février un jour de fête destiné à rendre hommage au martyr Saint Valentin. Certains récits indiquent que les véritables débuts de la Saint-Valentin telle que nous la connaissons n’auraient eu lieu que mille ans plus tard.

La première carte de Saint-Valentin a été écrite en 1415, lorsque le duc d’Orléans, alors prisonnier à la tour de Londres, a envoyé une telle pensée à sa femme. Aux États-Unis, il a fallu attendre la guerre d’Indépendance pour que les cartes voient leur popularité s’envoler, les couples séparés par la guerre ayant pris l’habitude de s’envoyer des notes manuscrites. Ce n’est qu’au début du 20e siècle que les cartes de Saint-Valentin ont commencé à faire l’objet d’une production de masse.

Malgré sa forte popularité à travers le monde, la Saint-Valentin n’est pas toujours célébrée dans des pays comme l’Indonésie, l’Arabie saoudite et la Malaisie, car elle entre en contradiction avec certains aspects de leurs religions.