Boudro et l’actualité

Bien que la prochaine année s’annonce plutôt intéressante pour Boudro, il reste que l’artiste peintre de Saint-Bruno-de-Montarville doit faire avec les aléas de l’actualité.

L’année 2019 devrait être faste en production pour Boudro. En effet, les marchés de l’Allemagne, de l’Inde ainsi que de la Grèce s’ouvrent pour cet artiste en recherche constante de changement. En effet, l’évolution de Boudro se définit souvent par un nouveau support : le puzzle, la mosaïque, le timbre, le vinyle, le panneau. Son style et sa démarche diffèrent également. Des paysages, il passe aux images de la Grosse Pomme après une visite à New York. Le taxi jaune de la célèbre métropole y est souvent représenté. Au cours des années 2000, il troque la toile pour des panneaux de MDF qu’il transforme lui-même en pièces de casse-tête sur lesquelles il peint ses œuvres éclatées et colorées, pleines de vie, d’humour, de personnages de dessins animés, de superhéros.

Mais tout n’est pas tout rose… En Europe, par exemple, où il est représenté dans plusieurs galeries, entre autres à Honfleur, Cannes, Toulouse, Courchevel, Genève et Bordeaux, le marché de l’art est difficile.

« En fait, c’est pire! Les Gilets jaunes n’aident pas. Il y a des commerces fermés; c’est un gros bordel là-bas! Le climat politique est aussi au plus bas. Les gens sont dans l’incertitude, et personne n’ose investir dans l’art. » – Boudro

Les attentats du 13 novembre 2015, survenus à Paris, en France, et revendiqués par l’organisation terroriste État islamique, ont eu un impact à l’époque. « Le marché européen est devenu difficile depuis les attentats terroristes à Nice, Paris, Bruxelles, mentionnait au journal Les Versants le principal intéressé en 2016. C’est différent, instable. Ces événements ont fait mal à tous, dans toutes les sphères. L’économie est très complexe; il y a beaucoup d’incertitude. C’est pourquoi, au printemps, je souhaite concentrer 90 % de ma production pour San Francisco, New York, Québec. Je veux ouvrir le marché américain davantage, essayer aussi Toronto, Vancouver. Chicago n’est pas à négliger non plus. »

En entrevue avec le Montarvillois plus tôt cette année, il constate que le marché n’a pas changé, apparemment, et ce, même trois ans plus tard. Quand on lui pose la question, Boudro répond qu’aujourd’hui, c’est le mouvement des Gilets jaunes qui fait mal au marché de l’art. Il précise : « En fait, c’est pire! Les Gilets jaunes n’aident pas. J’ai eu des conversations avec quelqu’un à Bordeaux. Il y a des commerces fermés; c’est un gros bordel là-bas! Le climat politique est aussi au plus bas. Les gens sont dans l’incertitude, et personne n’ose investir dans l’art. »

Les manifestations durent depuis 24 semaines. Ce mouvement de manifestations s’oppose à l’augmentation de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques.

Gardant espoir que les choses s’améliorent, Boudro poursuit : « Je continue de rouler ma bosse, mais ce n’est plus aussi facile que ça a déjà été dans cette région du globe. Je fonde beaucoup d’espoir avec mon entrée en Allemagne. »

L’engouement de l’univers Marvel

Avec la popularité grandissante des superhéros Marvel au cinéma depuis le début des années 2000, on serait à même de croire que les œuvres de Boudro, qui illustrent nombre de ces personnages, connaissent un engouement auprès des collectionneurs. Or, ce n’est pas le cas. « Oui, mon univers se vend bien. Par contre, Marvel, c’est très américain. Alors que dans les dernières années, j’étais surtout représenté en Europe. L’enthousiasme pour Marvel n’est pas le même », déplore-t-il.

QUESTION AUX LECTEURS : Avez-vous un intérêt pour le marché de l’art?