Une dépense COVID-19

Saint-Basile-le-Grand

Le conseil municipal de Saint-Basile-le-Grand a autorisé l’achat de matériel informatique et d’une vingtaine d’ordinateurs portables auprès du Centre de services partagés du Québec afin de s’adapter au télétravail. Cette dépense ne doit pas excéder la somme de 40 000 $.

La COVID-19 ne fait pas qu’engendrer des complications dans le réseau de la santé, elle entraîne aussi des frais supplémentaires aux municipalités, notamment.

Afin de s’arrimer à la nouvelle réalité du télétravail apparue depuis le début de la crise sanitaire de coronavirus, le conseil municipal de Saint-Basile a autorisé l’acquisition d’ordinateurs portables et de matériel informatique pour un montant ne devant pas dépasser 40 000 $.

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C’est le nombre d’ordinateurs portables que la Ville veut acheter pour ses employés.

Cette commande d’ordinateurs était déjà prévue au budget d’opérations, indique la Ville. Par contre, étant donné la situation actuelle de pandémie, Saint-Basile considère qu’il est préférable pour la Municipalité d’acheter des ordinateurs portables plutôt que des ordinateurs fixes.

« Il ne s’agit pas de faire des achats supplémentaires. C’était déjà prévu, du remplacement de certains ordinateurs. C’est juste que l’on va plutôt pencher pour des ordinateurs portables plutôt que le modèle fixe de bureau, puisqu’il y a plusieurs employés qui effectuent du télétravail », explique en assemblée le conseiller municipal Richard Pelletier. Questionné par Les Versants, M. Pelletier ajoute que « bon an mal an, la Ville remplace environ 20 % de ses ordinateurs, d’où la dépense régulière récurrente au budget d’opérations ». Puisque l’acquisition dépasse 25 000 $, il faut une autorisation du conseil municipal.

En entrevue, le maire de Saint-Basile, Yves Lessard, mentionne que la Ville, dans les circonstances d’une deuxième vague et d’un passage en zone rouge, privilégie pour ses employés le travail à distance. Selon M. Lessard, la dépense pour l’acquisition d’ordinateurs portables « tourne autour de 34 000 $ actuellement ». Cette somme s’ajoute à d’autres, comme le montant de 110 000 $ qui a été nécessaire pour mettre en place un service de camp de jour cet été, ou encore les coûts pour l’achat de gants, de masques, de Plexiglas… Des frais qui n’étaient pas encore prévus au début 2020. « Jusqu’à maintenant, et ce n’est pas un montant comptabilisé à l’œil, mais Saint-Basile a déboursé autour de 450 000 $ depuis la COVID-19. »

Une aide coup de pouce

Rappelons que le mois dernier, les municipalités de Saint-Basile, Richelieu, Carignan, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Chambly se voyaient octroyer un soutien financier de 5,7 M $, financé à parts égales entre les gouvernements du Québec et du Canada. Une aide qui permet aux administrations municipales de couvrir directement leurs dépenses occasionnées par la pandémie. Ce soutien vise aussi à compenser les pertes de revenus des municipalités. De cette somme, Saint-Basile obtiendra plus de 1 270 000 $, sous forme de deux versements, en décembre et en mars prochains. Pour M. Lessard, ce coup de pouce est un soulagement. « La pandémie nous coûte très cher et occasionne des frais additionnels. Cette aide vient aussi mettre un baume en vue de la préparation de notre budget », poursuit le maire, qui insiste en affirmant que l’aide gouvernementale n’est pas un coup d’argent. « Nous n’avons pas encore terminé de faire l’estimation de nos dépenses… et la pandémie n’est toujours pas derrière nous. »