Un aspect social important

Réouverture des commerces

La réouverture des commerces, la semaine dernière, est venue mettre un baume chez les commerçants. Ceux-ci étaient heureux de revoir des gens dans leurs boutiques.

Certains étaient prêts dès lundi dernier, à la première heure, pour rouvrir leurs portes et accueillir des clients pour la première fois depuis le 24 décembre dernier. Date à laquelle le premier ministre, François Legault, avait demandé aux Québécois de se mettre sur pause jusqu’au 11 janvier… puis finalement au-delà, jusqu’au 8 février pour les commerces.

« Nos clients sont contents de revenir jaser. Ici, les gens viennent décompresser. Nous faisons partie de leur communauté. Il y a même quelqu’un qui nous a apporté des brownies pour nous souhaiter bon retour! » – Lucie Poirier

C’est le cas de la propriétaire de Boutique In, Lei-Ann Vallières. En décembre dernier, elle évoquait une fermeture inévitable, en prétextant « que le gouvernement n’avait pas le choix ». Cette fois, la réouverture est bienvenue. « Ça fait du bien! On recommence à respirer. Il n’y a pas une cliente qui n’est pas revenue avec le sourire. On sent qu’elles sont heureuses d’avoir accès à nouveau aux commerces », mentionne Lei-Ann Vallières. Au total, une vingtaine de personnes sont passées dans la boutique de vêtements pour femmes de Saint-Bruno-de-Montarville.

La propriétaire de Boutique Curiosité, Josiane Vultaggio, estime aussi l’achalandage autour d’une vingtaine de clientes. « Je suis très contente de cette réouverture! Les gens ont bien répondu. C’était agréable de reparler avec eux. Ça fait du bien! », prononce Mme Vultaggio.

Aspect social à ne pas négliger

Car il y a cet aspect social, ce contact humain qui revient dans chacun des entretiens que nous avons eus avec les commerçants. Oui, des ventes ont été réalisées la semaine dernière dans les commerces. Mais il y a eu place aussi à des conversations. Les gens avaient besoin de parler et de se raconter. « Un mois, c’est trop long pour rester enfermés », avance Josiane Vultaggio.

En fait, c’est pendant bien plus d’un mois que les commerces jugés non essentiels ont eu le mandat de demeurer clos. On parle plutôt, à quelques jours près, de sept semaines de fermeture. « Le côté social est important. Ça fait du bien à tout le monde de ressortir. Les gens étaient tannés. Ils ne peuvent pas s’entraîner. Ils ne peuvent pas aller dans les restaurants. La seule activité, c’est de revenir dans les petites boutiques de quartier, de regarder les vêtements et de nous parler plutôt que de rester pris entre quatre murs », poursuit la propriétaire de Curiosité.

Même constat du côté de Lei-Ann Vallières, de Boutique In. « C’est assez partagé. Les gens sont là autant pour des achats que pour les conversations. Ils sont contents de la réouverture et de se changer les idées. On connaît les visages et on apprécie de les retrouver enfin », dit-elle.

Pour sa part, la propriétaire Sarah Carey a rouvert mardi les portes de son commerce Les CocoNuts, accueillant depuis « un flot régulier » de consommateurs. « Nous avons une clientèle soucieuse de sa santé avec la pandémie qui se poursuit. Certaines personnes préfèrent l’achat en ligne, mais nous étions aussi très heureux de retrouver nos clients sur place », répond au journal Les Versants Sarah Carey.

Mais encore, cet aspect social qui revient… Elle reprend : « Les clients sont bien heureux de retrouver un côté social, de pouvoir parler à d’autre monde que celui de la maison.C’est bénéfique. »

Enfin, les coiffeurs du salon Coiffure féerique auront coupé, teint, coloré et coiffé les cheveux d’une cinquantaine de personnes vendredi et samedi derniers. L’endroit a rouvert ses portes seulement le 12 février, « pour force majeure ».

La propriétaire de Coiffure féerique, Lucie Poirier, commente ce retour au boulot qui promet d’être éreintant; le carnet de rendez-vous est complet jusqu’à la fin du mois de mars. « Les gens entrent et ressortent avec le sourire. Ils sont contents! On sent bien que les salons de coiffure font partie des services à privilégier. Tout le monde attendait notre retour; c’est gratifiant! », nous lance Lucie Poirier vendredi soir, quelques minutes avant son départ pour respecter le couvre-feu.

Puis elle ajoute : « Nos clients sont contents de revenir jaser. Ici, les gens viennent décompresser. Nous faisons partie de leur communauté. Il y a même quelqu’un qui nous a apporté des brownies pour nous souhaiter bon retour! »