Souriez, vous portez un masque

Un résidant de McMasterville, ayant longtemps vécu à Saint-Basile-le-Grand, a décidé de redonner visage aux individus portant un couvre-visage. C’est ainsi qu’il a inventé les « Masques souriants ».

Guy Sabourin n’en est pas à sa première invention. Il aime montrer ses brevets américains protégeant ses créations. Foyer de cheminée, jeux en piscine et maintenant masques « souriants ». « On dit que les hommes viennent de Mars et les femmes, de Vénus. Les inventeurs viennent d’ailleurs », s’amuse-t-il à dire.

La pandémie a été une source d’inspiration pour le photographe de profession. Et quoi de mieux, en cette période difficile, que de joindre l’utile à l’agréable? « Dans un centre commercial, je voyais de dos une magnifique femme avec de longs cheveux noirs. Je suis passé à côté d’elle pour lui voir le visage et j’y ai vu une grosse tache noire. C’est là que j’ai eu l’idée des « Masques souriants ».

Ainsi, le photographe pense à un tissu qui s’étire facilement afin de ne pas provoquer de plis pour y imprimer, par sublimation, la photographie du bas du visage de la personne esquissant un sourire. Le projet lui a pris plusieurs mois à réaliser.

À la recherche d’un fabriquant
« J’ai beaucoup d’imagination même si j’ai 68 ans. Malheureusement, je n’ai pas les contacts pour mener à bien mon projet, qui, en ce moment, pourrait bien faire rire et détendre les gens tout en les incitant à porter le masque. » C’est pourquoi M. Sabourin est à la recherche d’un fabriquant qui pourrait mettre en marché, à plus grande échelle, son projet.

Des masques souriants que le journal a testés. L’effet a été immédiat et toutes les personnes croisées semblaient intéressées ou à tout le moins intriguées par le masque, suscitant, en réponse au sourire imprimé, un autre sourire.

« Il y a déjà des masques de ce genre qui existent en Belgique, mais ils déforment le visage. Les « Masques souriants » moulent le visage, même lorsqu’on parle. Il y a une double épaisseur de tissu qui facilite la respiration et permet au masque de jouer son rôle. J’ai déjà réalisé une vingtaine de prototypes qui ont tous été concluants. »

L’inventeur précise qu’il ne vend pas de ses masques pour l’instant, car il n’a pas la capacité de les fabriquer à grande échelle. C’est pour cela qu’il cherche un fabriquant pour pouvoir les proposer au grand public.
Pour en faire la promotion, il n’est pas impossible, comme il l’indique, qu’il fasse un masque personnalisé au premier ministre du Québec François Legault et à la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Nous verrons si ces derniers porteront un jour l’invention de M. Sabourin.