Qui en a profité?

La cueillette à la porte permise

Le 6 janvier, lorsque le premier ministre François Legault a annoncé que les commerces non essentiels resteraient fermés jusqu’au 8 février, il a néanmoins autorisé la cueillette à la porte des magasins. Des clients en ont-ils profité?

Qu’est-ce qu’un bien essentiel? La question a été débattue depuis le 24 décembre dernier, date à laquelle les commerces jugés non essentiels ont fermé leurs portes. Mais aussi parce que les magasins qui sont demeurés ouverts ont, quant à eux, rendu inaccessibles des sections de biens non essentiels. On parle de vêtements, de bouquins, d’électroménagers, de jouets, de maquillage, de meubles et tant d’autres.

« Elles aiment essayer sur place avant d’acheter. En ligne, ce n’est pas évident. » – Josiane Vultaggio

Or, plus récemment, il était possible d’aller récupérer des achats effectués en ligne directement à la porte des commerces. Par exemple, pour des bottes d’hiver ou un habit de neige pour enfant.

« Nous l’avons fait quelques fois depuis la fermeture du commerce, mais juste un peu, répond Lina, l’une des propriétaires de Chaussures Classico, à Saint-Bruno-de-Montarville. Disons que ce n’est pas notre force. »

L’achat en ligne n’est pas privilégié chez Chaussures Classico. « C’est plus difficile avec notre clientèle. Parfois, elle ne connaît pas ses grandeurs. Les gens aiment le contact physique; plusieurs de nos clients sont comme ça », ajoute l’entrepreneuse.

Un constat semblable est aussi fait par la propriétaire de Boutique Curiosité, Josiane Vultaggio, qui nous répond qu’elle n’a pas eu à faire de cueillette à la porte durant la fermeture de son commerce. « Ce n’est pas le style de notre clientèle. On parle d’une boutique de vêtements pour dames de 40 ans et plus. Elles aiment essayer sur place avant d’acheter. En ligne, ce n’est pas évident », mentionne Josiane Vultaggio.

Ce qui ne l’a pas empêchée, au cours des dernières semaines, d’engager une personne pour la création d’un site Internet et d’une boutique virtuelle pour les achats afin de « rattraper le temps perdu ». En entrevue, elle précise : « Boutique Curiosité n’avait pas de site Internet auparavant. Maintenant, en cas de troisième vague, je serai prête! »

Enfin, il y a la propriétaire de Boutique Petite canaille, Hélène Dubuc, qui s’est lancée au cours des derniers mois dans la vente en ligne, délaissant son commerce physique de la route 116. Le bail se termine à la fin du mois de février. « À quelques occasions, j’ai été disponible au magasin, mais sur rendez-vous seulement », déclare Hélène Dubuc.

QUESTION AUX LECTEURS :

Quels biens jugés non essentiels avez-vous été cueillir à la porte des magasins?