Les plaintes animales en hausse?

En temps de confinement

Depuis le début de la période de confinement, le 13 mars dernier, les plaintes contre les animaux seraient en hausse. C’est ce que confirme la Régie intermunicipale des Services animaliers de la Vallée-du-Richelieu.

Ces plaintes concernent surtout les chiens et les chats. Les citoyens qui contactent la Régie intermunicipale des Services animaliers de la Vallée-du-Richelieu (RISAVR) déplorent des jappements, la présence d’excréments, des animaux sans médaille et aussi des « chats qui se promènent ». Pour expliquer l’augmentation, la directrice générale de la RISAVR, Suzie Prince, met cela sur le confinement, et précise : « De toute évidence, il y a une tension dans la population. Les gens ont moins de tolérance, et plus de temps… »

La hausse la plus significative concerne cependant les morsures de chiens. « Nous avons constaté que le nombre de chiens mordeurs avait grimpé au cours du dernier mois », affirme Suzie Prince. De deux ou trois en un mois habituellement, les morsures signalées ont explosé depuis le début de la crise sanitaire. Au total, la RISAVR a reçu 13 plaintes pour des cas de morsures. « C’est bien plus que la normale!, note Suzie Prince. Il peut y avoir des chiens qui s’échappent, des animaux qui prennent la fuite. Ou encore, les gens vont marcher et promènent leurs chiens; il y a plein de gens sur les pistes cyclables. »

« Les gens ont moins de tolérance. » – Suzie Prince

Lorsqu’il y a une plainte, la RISAVR contacte le propriétaire de l’animal ciblé et lui demande sa version des faits. S’il s’avère que la plainte est fondée, celui-ci a 10 jours pour corriger la situation.

Toutefois, cette hausse de plaintes n’est pas constatée partout. Ce n’est pas le cas avec Proanima. « Nous ne notons pas d’augmentation de plaintes pour morsures ou pour des nuisances liées aux animaux, indique la directrice du service à la clientèle de Proanima, Carole Lacasse. Peut-être est-ce parce que les gens ont plus de temps pour s’occuper de leurs animaux, pour leur donner l’attention qu’ils méritent et dont ils ont besoin. »

Même constat avec la SPCA Montérégie. Quand on lui demande s’il y a eu une hausse des plaintes citoyennes liées aux animaux, la présidente de la SPCA Montérégie, Linda Robertson, nous répond : « Pas du tout! Ça arrive parfois, mais pas davantage dernièrement. »

Nouvelle règlementation

Rappelons que le 3 mars dernier entrait en vigueur le Règlement d’application de la Loi visant à favoriser la protection des personnes par la mise en place d’un encadrement concernant les chiens. Depuis, les propriétaires de chiens doivent se soumettre à de nouvelles directives. Parmi celles-ci, notons quelques-unes : le propriétaire doit enregistrer l’animal auprès de la Ville dans un délai de 30 jours après son acquisition; le chien doit porter la médaille remise par la Municipalité pour l’identifier; dans les lieux publics, le propriétaire ou le gardien doit être en tout temps en contrôle de son animal et être capable de le maîtriser; un chien doit être tenu au moyen d’une laisse d’une longueur maximale de 1,85 m; pour les chiens de 20 kg et plus, un licou ou un harnais attaché à la laisse doit être porté par l’animal en tout temps. De plus, un chien est déclaré comme étant potentiellement dangereux s’il représente un risque pour la santé ou la sécurité publique et s’il a mordu ou attaqué une personne ou un animal domestique et lui a infligé une blessure. Ce règlement est applicable partout au Québec et ce sont les municipalités qui ont la responsabilité de son application.

La RISAVR dessert le territoire d’une douzaine de villes, dont Sainte-Julie. Proanima étend ses services dans six municipalités, dont Saint-Bruno-de-Montarville.