La Saint-Valentin des restaurateurs

Normalement, la Saint-Valentin est l’occasion de réaliser des affaires d’or pour les restaurateurs. Or, malgré un assouplissement de certaines mesures de confinement, les salles à manger des restaurants en zone rouge seront fermées le 14 février.

Pour Michel Racine, du Bistro Louis XIV, à Saint-Bruno-de-Montarville, la Saint-Valentin est synonyme de reprise des activités après des mois de janvier et février plus tranquilles. « En janvier, février, même mars et avril, bref, avant le printemps, la Saint-Valentin représente la plus importante soirée de l’année pour nous », répond Michel Racine.

Selon celui-ci, la Saint-Valentin est l’événement qui permet de donner un deuxième souffle à l’entreprise, après la période des Fêtes. « La Saint-Valentin nous permet de faire de belles soirées pour le restaurant. Ça permet de rentabiliser l’entreprise et de nous donner un bon boost jusqu’à l’ouverture des terrasses », mentionne Michel Racine.

Du côté de la franchise du Küto – Comptoir à tartares, à Saint-Bruno-de-Montarville, la fête de l’amour est également un événement qui attire en temps normal son lot de clients. « La Saint-Valentin est l’une des plus grosses soirées de l’année pour nous, davantage que celle de la fête des Mères. C’est toujours très occupé! », raconte la propriétaire, Kim Charlebois.

Un 14 février au Küto représente une hausse des ventes ainsi que plusieurs défis d’organisation et de préparation. Puis la perspective d’accueillir de nouvelles personnes. « C’est agréable, parce que la Saint-Valentin, c’est aussi l’occasion de se faire connaître par une clientèle qui ne sort pas au restaurant en temps normal », poursuit Kim Charlebois.

« La Saint-Valentin représente la plus importante soirée de l’année pour nous. » -Michel Racine

Enfin, Daniel Gerardi, propriétaire du Il Martini, à Saint-Bruno-de-Montarville, estime que la Saint-Valentin est, en temps normal, la meilleure journée de l’année pour son restaurant. « Mieux que la fête des Mères et la fête des Pères. C’est une grosse journée pour nous », dit-il en entrevue avec Les Versants.

Le 14 février en temps de pandémie

Cette année, le 14 février tombe un dimanche. En situation normale, les restaurateurs verraient là l’occasion d’accueillir des clients tout au long de la fin de semaine, du vendredi au dimanche. Sauf que pour la première fois, la Saint-Valentin est affectée par la COVID-19. Même si la fête des amoureux se déroule en temps de pandémie, les restaurateurs, eux, ne chômeront pas. Les salles à manger resteront vides, mais c’est plutôt dans les cuisines que se déroulera l’action!

Michel Racine s’attend à servir autour de 250 plats pour emporter dans le cadre de la Saint-Valentin. Le 31 décembre dernier, son équipe avait préparé quelque 300 repas pour la soirée. Déjà, les gens ont commencé à réserver depuis quelques jours des menus en vue de la fin de semaine du 14 février. Cette semaine, il s’attend à ce que les réservations décollent davantage. Mais malgré tous les plats préparés et qui trouvent preneur, le restaurateur déplore le fait que sa clientèle ne vit pas l’expérience à son maximum. « On s’entend, c’est du take-out. Nous avons un menu moins dispendieux parce que toute l’expérience agréable de la salle à manger n’est pas là. »

Même constat pour Kim Charlebois, qui prévoit une fin de semaine des plus occupées. « Chez Küto, on fait du take-out à l’année. Que ce soit en temps normal ou en temps de COVID, on prépare beaucoup de plats pour emporter, même si ça demeure moins valorisant qu’un service aux tables. Pour la Saint-Valentin, on s’attend à une fin de semaine encore plus achalandée », laisse savoir Kim Charlebois. Elle évalue qu’environ 200 menus de Saint-Valentin sortiront quotidiennement en fin de semaine.

Daniel Gerardi entrevoit une « bonne fin de semaine occupée », d’où la raison pour laquelle il a pris soin de prévoir du personnel supplémentaire en cuisine et à l’accueil pour l’événement. Néanmoins, il s’attend à engranger des recettes en deçà de celles d’une Saint-Valentin dite traditionnelle, alors que les clients remplissent la salle à manger sur deux étages. « Je spécule, mais je sais que je ne ferai pas le même chiffre d’affaires. » Les appels, eux, s’accumulent déjà depuis deux semaines.

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