19 juin : un déficit de 15 milliards pour Québec

Aujourd’hui, 54 550 personnes ont été infectées par la COVID-19 au Québec. Une augmentation de 167 personnes par rapport à hier. Ce sont 35 nouveaux décès qui ont été rapportés. Le bilan évolue à 5 375 morts dans la province. Au Canada, la situation augmente aussi. Ce sont 100 565 personnes qui ont été atteintes du coronavirus. Les décès sont au nombre de 8 387 depuis le début de la pandémie.

Lors d’un point de presse à Québec, Eric Girard, ministre des Finances du Québec, a fait une mise à jour sur la situation financière de la province à la suite des répercussions économiques de la pandémie de la COVID-19.

« L’objectif est de donner l’heure juste au Québecois sur l’impact économique de la COVID-19 », a commencé par dire le ministre.
Le 11 mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), déclarait la pandémie. Le 13 mars, l’urgence sanitaire était déclarée. Le 25 mars, c’était la fin des activités économiques non essentielles au Québec.

Dans cette situation de récession mondiale l’économie québécoise à souffert, comme toutes les économies du monde.
« Au Québec le confinement a provoqué la fermeture de 40 % de l’économie en 8 semaines. Cela a été une perte de 800 000 emplois, et le taux de chômage est arrivé à 17 % en avril. Aujourd’hui, ce taux est à 13,7 %. Les conditions devraient s’améliorer à fin de l’année, mais tous les emplois ne reviendront pas », a indiqué M. Girard. Avec des revenus en baisse de 8 milliards, des dépenses en hausse de 6,6 milliards, le déficit pour l’année 2020-2021 est estimé à 15 milliards. Le niveau de la dette est à plus de 50 % du produit intérieur brut (PIB). « Nous étions à 43 % en mars 2020 », de préciser M. Girard.

Le gouvernement a dépensé 28 milliards pour faire face à a crise. Dans cette situation d’incertitude liée à une éventuelle deuxième vague, ou bien à la création d’un vaccin, l’inflation des prix ne devrait être que de 1 % cette année et de 1 % l’an prochain.
« Nous voulons retrouver, fin 2021, le niveau de production que nous avions en décembre 2019. Nous visons en 2022 un retour de la croissance à long terme de 2 %. Notre objectif est de revenir à l’équilibre budgétaire à l’horizon de 5 ans. Nous sommes prêts pour une deuxième vague », a avancé de manière optimiste le ministre.