Le Club Lions Saint-Bruno offre un don de 2 500 $

Un an de « Bouffe en gang » à la MDJ Saint-Bruno

« Pour nous, c’est un très beau partenariat. Non seulement on fait des économies, mais nos jeunes continuent leur apprentissage en cuisine, en belles valeurs et en responsabilités. Oui, c’est du soutien financier, mais c’est avant tout du soutien tout court. Et ça représente beaucoup », mentionne la coordonnatrice de la MDJ Saint-Bruno, Caroline Gauthier.  

Activité « Bouffe en gang »

Les adolescents sont invités à venir souper gratuitement à la MDJ tous les mercredis, de 17 h à 19 h. Ils apprennent à cuisiner et sont amenés à se responsabiliser quant aux différentes tâches reliées à la préparation du repas.

Lors du passage du journal, près d’une quinzaine de jeunes étaient attablés en compagnie de deux responsables de la MDJ et quelques membres du Club Lions Saint-Bruno. Tous discutaient sur des sujets variés. « Le côté socialisation et communication est important ici. D’être écoutés par leurs pairs et de partager leur quotidien, à la suite d’une dure journée à l’école, par exemple, c’est sain pour eux. Le décès de la petite Roxanne Leduc-Ménard, sur la 116 à Saint-Basile-le-Grand, a déjà été un sujet de discussion. Certains avaient besoin d’en parler », explique Caroline Gauthier. Les animateurs de la MDJ profitent aussi de cette occasion pour faire de la prévention auprès des jeunes.

Inquiétant

Le journal a appris que pour plusieurs de ces ados, la « Bouffe en gang » était le seul souper de la semaine où ils prennent le temps de s’asseoir et de discuter. D’autres déclarent aussi qu’ils sont heureux de cette opportunité parce qu’à la maison, c’est très rarement qu’ils soupent tous ensemble, avec le reste de leur famille, et discutent. C’est le cas de cette jeune fille de 13 ans, à qui le journal Les Versants a parlé : « Ici, je peux manger avec mes amis et rencontrer de nouvelles personnes. Les sujets abordés autour de la table sont variés, selon notre journée et l’actualité. Mais à la maison, c’est difficile de jaser de certains trucs avec ma mère parce qu’elle n’est pas ouverte d’esprit. Je prends mon assiette et je retourne devant la télé pour manger dans le sous-sol; des fois, je vais dans ma chambre continuer mes devoirs. Nous sommes une bande d’antisociaux à la maison… mais des fois, nous avons des soupers plus officiels. » 

En plus de développer le côté socialisation et communication, « Bouffe en gang » forme le sens des responsabilités des jeunes, enseigne comment avoir une saine alimentation, développe leurs habiletés culinaires et leur affirmation de soi.