La difficile cohabitation entre cyclistes et conducteurs
Le prix du pétrole, le souci de protection de l’environnement et la volonté de rester en bonne forme figurent parmi les raisons qui conduisent de plus en plus de personnes à enfourcher leur vélo. Reste qu’en matière de sécurité, les cyclistes et les automobilistes, pour une bonne partie d’entre eux, ne connaissent pas ce que signifie « partager la route » et respecter le Code de la sécurité routière.
Léon Thériault, vice-président du Club cycliste Les Vélomanes de Sainte-Julie, a parcouru des milliers de kilomètres. Lors de l’inauguration du lien cyclable entre Saint-Bruno et Sainte-Julie, il a raconté avoir été projeté à deux reprises dans le fossé par des conducteurs très peu soucieux de la présence des cyclistes.
« Je suis pour les pistes cyclables isolées de la route pour papa, maman, petits enfants et carrosses dans une grande densité urbaine. Ce ne sont pas des pistes pour des cyclistes qui roulent vite », estime Léon Thériault.
Il dit plaider pour que les conducteurs de véhicules apprennent qu’ils ont l’obligation de partager la route. « L’article 492 du Code de la sécurité routière a été amendé. Les cyclistes ne sont plus obligés d’emprunter les pistes cyclables là où il y en a. » Léon Thériault observe que par le fait de « penser isoler les cyclistes de la route par des pistes cyclables hors route, on encourage l’idée auprès des automobilistes que les cyclistes n’ont pas d’affaire sur les routes ». Il dit préférer que les liens cyclables soient toujours connexes à la route de manière à les mettre en présence les uns et les autres.
La Convention de Vienne signée par 38 pays, sauf le Canada, informe Léon Thériault, stipule qu’« en toute circonstance, en tout lieu, et en tout moment, le plus fort doit protéger le plus faible ». Dit autrement, le cycliste doit toujours être protégé lorsqu’il roule à côté des véhicules. « Au Québec, on a le no fault », se désole-t-il, avant d’inviter les membres de la Table provinciale de sécurité routière à entreprendre une réflexion à ce sujet.
