Réflexions environnementales

En cette fin d’année et à l’aurore d’une nouvelle saison, les jardiniers ont terminé leurs travaux au potager et ils ont bien le droit de se reposer. Le moment est propice à la réflexion, d’autant plus que nous vivons des événements qui peuvent troubler notre quiétude.

Faisons d’abord le bilan de l’année 2023 au jardin. Un gel tardif mettant en péril la culture des arbres fruitiers et des petits fruits. Puis, un début d’été froid et anormalement pluvieux. Enfin, une chaleur exceptionnelle et peu de pluie. Nous nous sommes tous demandé si cette météo extrême était le début de quelque chose de plus sérieux et nous sommes à l’aise de répondre » oui « .

Alors pourquoi faire un potager au fond de sa cour avec des résultats mitigés ou ruinés par les intempéries?  

Voici la réponse des Jardins communautaires de Saint-Basile-le-Grand. Lorsqu’on cultive son petit lot de terre, on devient plus conscient des enjeux environnementaux, de la nécessité de consommer moins, de mieux utiliser les aliments que l’on produit, de les valoriser en les transformant et d’éviter le gaspillage alimentaire. On devient plus conscient des enjeux de l’achat local et de la nécessité de consommer légumes et fruits de saison afin de réduire le transport des produits. Et, puisque l’on passe plus de temps penché vers le sol, plus de temps à surveiller la météo et plus de temps à trouver des solutions écologiques à des problèmes de culture, on devient de ce fait plus préoccupé par les gestes de tous les jours qui affectent l’environnement. En fait, le jardinage nous fait devenir de meilleurs consommateurs.

Tout cela s’exprime de diverses façons. Dans nos jardins, on voit couramment des jardiniers troquer quelques courgettes contre une ou deux tomates. D’autres échangent des conseils de conservation, de transformation ou quelques recettes. Enfin, les jardiniers partagent des savoir-faire ou des méthodes bio de lutte contre les ravageurs. Plusieurs pratiquent le recyclage, la réutilisation, la consommation responsable et le compostage.

À force de prendre ce que la terre nous donne, on devient préoccupé par ce que l’on doit lui remettre. Le jardinage fait du jardinier un meilleur citoyen, plus à l’écoute des messages que nous envoient nos écosystèmes.

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Les Jardins communautaires sont à préparer une grande fête des Semences le 3 février prochain. Vous pourrez vous y procurer vos semences pour 2024. Nous vous en parlerons davantage bientôt.