Les semis intérieurs : plaisir et… contraintes

Peut-être en avez-vous assez de cette blancheur hivernale et songez-vous à raccourcir la saison?

Au lieu d’un voyage à Punta Cana, choisissez de faire vos semis intérieurs. Ce sera moins cher et l’expérience s’étendra sur plusieurs semaines. Mais si vous y allez avec cette option, il faudra y mettre un peu d’amour.

D’abord, l’installation. Bien qu’un rebord de fenêtre soit attirant, l’intensité lumineuse est lourdement diminuée, surtout si vos fenêtres sont de nouvelle génération. Optez donc pour un éclairage artificiel. On retrouve sur le marché des néons de type Grolux ou même des lampes à DEL dont la lumière est adaptée à la croissance des plantes. Mais si vous voulez faire l’expérience à moindre coût, de simples néons de 40 W suffiront. Assurez-vous d’avoir un néon de type Warm White (WW) et un de type Cool White (CW) à 15 cm de la cime de vos plants.

Pour le matériel, de simples contenants de plastique, telles des barquettes de champignons, perforées au fond, suffiront pour faire germer vos semences. Assurez-vous de bien les laver. Pour ma part, je les passe à la solution Dakin*. Un substrat neuf, humide sans être détrempé, propice à la germination, bien tassé dans les contenants sera parfait. Utilisez des semences fraiches ou bien conservées si vous les avez depuis quelque temps. Pour la germination, nul besoin de lumière ou d’engrais. Seulement une température ambiante de 21 à 24 degrés centigrades. Placez les contenants dans des sacs de plastique. Le but est de garder l’humidité.

Enfin, vos semences montrent le bout de leur nez. Mettez-les sous les néons environ 8 heures les premiers jours et augmentez jusqu’à 12 à 14 heures par jour. Vous noterez que vos plantules ont de drôles de premières feuilles…qui n’en sont pas. Ce sont les cotylédons. Tant que les premières vraies feuilles n’apparaissent pas, l’engrais n’est pas nécessaire. Utilisez un engrais de type 20-20-20, dilué au quart de la dose recommandée, une fois par semaine. Pour ce qui est de l’arrosage, vaut mieux le faire en profondeur et moins souvent que de le faire en surface.

Après le développement de deux vraies feuilles, vous pouvez repiquer dans un sol plus riche, en renchaussant jusqu’aux deux vraies feuilles. Vous pouvez même pincer les cotylédons. Un premier arrosage sans engrais vous permettra de bien tasser le sol autour des racines. Pour les plants de tomates, de poivrons, d’aubergines, je repique une autre fois début mai.

Mais dans tout cela, l’ingrédient essentiel est le plaisir : amusez-vous!

*Solution Dakin : 5 ml d’eau de Javel 4 % + 800 ml d’eau bouillie.