Le jardinage n’est pas encore fini!

Il y a présentement un engouement chez les jardiniers maraîchers du Québec pour prolonger les récoltes jusqu’à tard en automne et même sous la neige. Cette nouvelle passion n’est pas sans lien avec la flambée du coût des denrées alimentaires, le besoin d’être autosuffisant et le désir de se procurer des aliments locaux.

Cette nouvelle passion pour la culture maraîchère en couche froide et sous tunnel reste difficile et demande des installations adéquates et une réflexion poussée quant aux choix des cultures et leurs besoins.

Mais peut-on, nous aussi, faire un potager d’hiver dans notre cour? Bien sûr, les attentes ne doivent pas être trop grandes et l’objectif sera surtout de poursuivre notre passion jardinière. On pourra quand même obtenir de belles réussites.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une couche froide? C’est un peu comme une miniserre que l’on peut facilement construire avec quelques planches et de vieilles fenêtres ou des panneaux de fibre de verre. Vous pourrez adosser votre construction à un mur de votre maison, orienté côté sud et facile d’accès. Une légère pente vers l’avant permettra un égouttement et un meilleur ensoleillement. Le tout est posé directement sur un sol riche et profond. Vous pourrez entourer votre couche froide de ballots de foin pour augmenter l’isolation. Laissez-y un thermomètre; deux ou trois degrés Celsius et c’est assez pour cultiver quelques salades, du mesclun, des épinards ou de la bette à carde, et ce, jusqu’à Noël. Le persil est aussi une herbe de choix. Paillez vos plants et, surtout, ouvrez un peu la partie vitrée durant le jour pour éviter une surchauffe. Si vous avez accès à l’électricité, une simple ampoule allumée peut augmenter de plusieurs degrés la température intérieure. Vous aurez certainement des échecs, mais aussi de grands succès. Dès le mois de mars, vous pourrez faire d’autres tentatives et ainsi recommencer à manger vos propres verdures.

Vous trouverez différents plans sur le Web pour vous aider à réaliser la construction de votre couche froide, mais on peut commencer en utilisant des matériaux que l’on a sous la main afin de minimiser les coûts.

Si jamais cette option n’est pas adaptée à votre environnement, je vous ai déjà parlé des miniplateaux hydroponiques qui s’installent sur un comptoir de cuisine, vous permettant d’avoir sous la main quelques laitues et fines herbes. En outre, l’éclairage de ces installations vous permettra de faire quelques minipousses croquantes à ajouter dans vos sandwichs et salades.