La santé mentale des jeunes en 2022

Malgré que l’on soit tous et toutes assez « blasé(es) » des consignes sanitaires, peu importe nos allégeances et nos convictions, si un fait nous impose de rester solidaires, c’est bien la préoccupation de la santé mentale des jeunes. 

Le sujet a été beaucoup abordé depuis les deux dernières années. Des études sortent depuis des mois. On en parle lors de tribunes à la radio depuis des semaines et les échanges d’opinions sont quotidiennement multiples sur les réseaux sociaux. Le confinement, une des armes de destruction massive de la propagation du virus, engendre, telle une des fatalités qui est propres aux armes de guerre, des dommages collatéraux importants.

Manifestement, les jeunes sont sévèrement touchés par les conséquences du confinement. Je n’ai absolument aucune intention de catégoriser les degrés de souffrance inhérente aux différentes tranches d’âge; mon groupe de référence est celui avec lequel je travaille, les ados.

Grâce aux différentes rencontres de concertations auxquelles je participe, je pense être en mesure de confirmer que tous les intervenant(es) œuvrant auprès des jeunes sur le territoire de la Vallée-du-Richelieu ont des observations qui convergent : il faut être immédiatement proactifs dans la recherche de solutions et être immédiatement vigilants à déceler les jeunes les plus vulnérables qui présentent des signaux inquiétants quant à leur santé mentale.

Peut-être avez-vous vous-même observé certains signes chez votre jeune qui vous inquiètent : désintérêt pour les études, sautes d’humeur ou épisodes de violence plus fréquents, indices de début de consommation de substances ou consommation plus fréquente, trouble du sommeil, changements dans les habitudes alimentaires, isolement même quand des occasions de socialisation sont possibles, surutilisation de l’écran ou utilisation inappropriée d’Internet, et j’en passe.

Parmi les nombreuses heures passées par nos intervenant(es) sur les plateformes informatiques, telle Discord, afin de tenter de maintenir un lien avec les jeunes, nous avons observé une augmentation significative de ces signes dans les derniers mois.

Plusieurs interventions ont été réalisées afin de soutenir certains jeunes ainsi que leurs parents. Je dis bien certains jeunes, car il est important de ne pas généraliser; plusieurs jeunes et leur famille s’en sortent encore très bien. Nous n’avons pas tous la même capacité de résilience, peu importe notre genre, notre statut social, notre situation financière ou nos croyances.

Ainsi, nos observations, nous les transformons en actions. Nous ne planifions pas nos actions que pour divertir et combler le vide occupationnel des ados; nous sommes constamment en réflexion et nous cherchons des solutions pour accompagner adéquatement les familles qui partagent avec nous leur situation et qui nous expriment leurs besoins.

Les services spécialisés offerts par le système de santé, public ou privé, ont souvent un chemin qui requiert de la patience, beaucoup de patience. Il ne faut pas hésiter à chercher des solutions de remplacement, à court terme, qui peuvent vous soutenir le temps d’avoir accès à un(e) professionnel(le) de la santé. La Vallée-du-Richelieu regorge d’organismes communautaires qui peuvent vous écouter, vous informer et vous accompagner vers des ressources adaptées à vos besoins ou à votre situation.

À ce sujet, sur le site Internet de la Maison des jeunes La Butte, www.labutte.org, l’onglet Boîte à outils offre plusieurs liens vers des ressources, tant pour les jeunes que pour les parents.

Finalement, le site Internet infosvp.ca pourrait également vous aider à trouver des informations pertinentes, selon vos besoins. Je vous recommande notamment les capsules Parent+, qui vous proposent des conseils parfois bien utiles!