Écologie et agriculture urbaine!

Après plus de 100 articles, depuis février 2015, le défi demeure entier, c’est-à-dire rester pertinent avec de l’information à la portée de tous. J’ai toujours privilégié la collaboration avec des experts, mais plus souvent qu’autrement, je dois me fier à mes propres connaissances et effectuer les recherches. En planifiant les prochaines chroniques, j’ai revu les publications déjà parues, et un de mes objectifs est de mettre l’écologie au centre des écrits.

Agriculture urbaine – C’est le résultat d’un mouvement citoyen visant à réduire l’empreinte écologique en consommant des aliments produits localement par une agriculture de proximité. Ce type d’agriculture populaire peut être privé, communautaire ou commercial.

En général, l’agriculture urbaine occupe une situation privilégiée et rapporte de nombreux bénéfices. En voici quelques-uns :

a)    Autonomie alimentaire – Une nécessité devenue évidente lors de la dernière pandémie. Les citadins ont pris goût à cultiver et à consommer leurs produits, ils ont aimé les résultats dans l’assiette.

b)    Identification des spécificités des aliments – Produire une miniculture aide à mieux comprendre la signification de « qualité des produits ».

c)     Sensibilisation à la réalité des activités agricoles – La réalisation d’un potager met en évidence les aléas et les risques naturels d’une production agricole.

d)    Embellissement de son environnement – De la culture, il n’y a qu’un pas à franchir pour transformer des superficies inesthétiques et incultes en espaces verts et horticoles.

e)     Conscientisation à protéger l’environnement et à l’indispensable biodiversité – Par exemple : la réduction des îlots de chaleur en cultivant de la verdure; le contrôle des eaux pluviales mieux absorbées par un sol cultivé, ou réserve d’eau de pluie en contenants; et le recyclage de la matière organique par le compostage.

f)      Action communautaire – Peu coûteuse et productive, cette activité rend possible l’établissement et le développement de relations sociales.

Tous ces avantages stimulent la création d’un certain nombre d’initiatives en agriculture urbaine qui augmentent la biodiversité en ville. Par exemple : a) les jardins maraîchers attirent les insectes pollinisateurs qui y trouvent leurs habitations et leur nourriture; b) l’aménagement d’espaces verts sur les toits, les stationnements, etc., procure un plus grand nombre de lieux regroupant une variété de végétaux; c) et ainsi de suite…

Agriculture périurbaine – C’est l’activité agricole réalisée dans un espace intermédiaire entre la ville et la campagne. Cet espace est variable selon les particularités régionales et l’étalement urbain. Grâce aux effets de sa proximité, ces agriculteurs entretiennent des liens commerciaux avec les citadins. En plus de profiter de cet important marché, ils ont accès à des terres agricoles de grande qualité.

L’agriculture périurbaine procure également de nombreux avantages : a) elle maintient et met en valeur des paysages agricoles et un patrimoine culturel; b) elle valorise la biodiversité près des villes; c) elle réduit les émissions de gaz à effet de serre et l’érosion du sol; d) elle approvisionne les villes en produits frais issus des environs immédiats; e) elle réduit le coût et le temps de transport.

Rôle des municipalités – Les municipalités jouent un rôle capital dans l’essor de l’agriculture urbaine. En matière de planification territoriale et de développement durable, diverses mesures et actions concrètes encouragent une agriculture proche des citoyens. En voici quelques exemples : a) appuyer la culture en milieu urbain; b) soutenir l’élevage en ville; c) favoriser la distribution des aliments issus de l’agriculture urbaine; d) encourager les réseaux d’agriculture urbaine.

Nature urbaine et biodiversité – La ville est l’hôte d’une grande variété d’organismes vivants. Cette diversité est très utile à l’écosystème urbain : a) elle favorise une meilleure pollinisation; b) elle contrôle naturellement les espèces invasives; c) elle régule et épure les eaux de ruissellement; d) elle réduit les îlots de chaleur; e) elle filtre l’air; f) elle contrôle des maladies ou des ravageurs.

La biodiversité au potager! – Le jardinier peut, assez facilement, aménager son potager pour en faire un espace propice à la biodiversité. Par la culture : a) d’une grande diversité d’espèces comestibles (fruits, légumes, fines herbes, fleurs comestibles, plantes médicinales); b) de plantes dites décoratives (plantes florales indigènes ou non).

Il est important de favoriser et de préserver la vie : a) en ajoutant du paillis (feuilles mortes, paille, résidus de gazon, bois raméal fragmenté, etc.); b) en ajoutant des matières organiques (compost); c) en travaillant au minimum le sol; d) en laissant les graines, les tiges ou encore les feuilles sur place durant l’hiver pour les nettoyer au printemps.

Un potager plus écologique requiert : a) de placer les bonnes plantes aux bons endroits; b) de gérer adéquatement l’eau; c) de tolérer certains nouveaux habitants, comme les coccinelles.

La cour, un abri pour la biodiversité! – Adéquatement aménagée, la cour devient un havre de biodiversité. Il suffit d’introduire quelques éléments des caractéristiques recherchées par certaines espèces. Voici quelques idées faciles à réaliser :

a)    Ajoutez des points d’eau (bains pour oiseaux, contenants remplis d’eau au niveau du sol…) accessibles à la faune (insectes, crapauds, oiseaux…);

b)    Offrez des abris et des lieux de reproduction pour les insectes et les petits animaux en plantant une diversité de végétaux;

c)     Offrez aux abeilles solitaires des endroits pour faire leurs nids, grâce à un sol facile à travailler et à des bouts de bois. Ces abeilles sont parmi les pollinisateurs les plus efficaces;

d)    Plantez des arbres et des arbustes par étagement, les plus petits à l’avant pour permettre à chacun de recevoir suffisamment de lumière. Ce sont des abris pour les oiseaux et une source de pollen et de nectar pour les pollinisateurs;

e)     Planifiez une floraison continuelle. Celle-ci permet de fournir une ressource alimentaire aux pollinisateurs durant tout l’été;

f)      Prévoyez des abris ou habitats pour la faune habitant votre cour : un nichoir pour des chauves-souris, un mur de plantes grimpantes ou d’autres plantes adaptées à la faune urbaine;

g)    Prenez soin de votre sol. L’ajout de compost au jardin permet notamment d’assurer une meilleure productivité.

Attention : Certaines plantes peuvent s’avérer invasives (ex. : la renouée du Japon, etc.). Afin d’éviter la propagation des espèces exotiques envahissantes, informez-vous avant d’introduire une nouvelle espèce.