Une femme influente

Une entrepreneure de chez nous fait partie des 100 femmes d’affaires influentes de la nouvelle campagne, « La force de l’impact », lancée par Femmessor.

Les 100 entrepreneures, dont les noms ont été dévoilés le 10 novembre dernier, ont été choisies en fonction d’une série de critères liés au développement durable, et bénéficieront d’un rayonnement « sans précédent ». Parmi elles se glisse la montarvilloise Fabienne Camilleri-Deghetto, présidente et fondatrice du commerce La Looma, spécialisé entre autres dans le Zéro déchet, les cosmétiques biologiques et accessoires maman-bébé.

Les critères de sélection

On explique que la poursuite du maximum d’objectifs fixés par l’ONU pour créer un monde meilleur a été déterminante dans le processus de sélection des entrepreneures. Lutter contre la disparité et le gaspillage, promouvoir le bien-être et favoriser l’accès aux soins de santé, favoriser l’accès à l’éducation et l’autonomie des femmes et des filles, et encourager le recyclage et l’usage d’une énergie propre et abordable en font partie.

« (…) oser créer une entreprise différente, avec son cœur, ses tripes et son âme, c’est possible. » – Fabienne Camilleri-Deghetto

Selon Mme Camilleri-Deghetto, si elle a séduit le jury présidé par la femme d’affaires réputée de l’industrie des cosmétiques, Danièle Henkel, c’est « parce que (son) entreprise La Looma incarne le changement et s’engage envers des objectifs de développement durable (…) mais surtout parce qu’oser créer une entreprise différente, avec son cœur, ses tripes et son âme, c’est possible. Je l’ai fait en 2007, j’y croyais et y crois encore plus que tout. Mon cœur explose de joie devant cette reconnaissance pour ces 99 autres femmes, qui comme moi ont eu cette vision si grande, cette conviction si profonde que de changer le monde, on peut y croire et contribuer chacune à sa façon. »

L’entrepreneuriat au féminin

Subventionnée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI), l’organisation Femmessor vise à favoriser la création, la croissance et l’acquisition d’entreprises dirigées et détenues par des femmes dans les 17 régions du Québec. Elle offre des services d’aide à deux volets, en ressources financières et en accompagnement.

« Avec cette campagne, nous voulons mettre de l’avant des entrepreneures d’exception qui contribuent à la création d’un monde meilleur, mais aussi créer un vaste mouvement afin d’inspirer d’autres entrepreneures à passer à l’action. Par le biais de cette campagne, Femmessor se positionne non seulement comme une organisation de soutien à l’entrepreneuriat féminin, mais comme leader de changement dans le Québec de demain, en prônant un nouveau modèle économique plus résilient et plus respectueux des humains et de l’environnement. », mentionne Sévrine Labelle, Présidente-directrice générale de Femmessor.

Les 100 femmes récompensées d’une place au sein de cette élite seraient « issues de tous les horizons » et proviendraient « des quatre coins du Québec ».

« Œuvrant dans le développement de l’entrepreneuriat féminin depuis 25 ans, Femmessor a toujours été à l’avant-garde dans ses différentes actions. Aujourd’hui plus que jamais, il nous apparaît essentiel de nous investir activement dans le Québec Inc de demain, en prônant un nouveau modèle économique plus résilient, plus vert et encore plus inclusif. Avec cette campagne, nous voulons mettre en scène des actrices de changement qui, tout comme nous, mettent en œuvre des actions concrètes pour transformer la société. », ajoute Guylaine Caux, présidente du conseil d’administration de Femmessor.

Un portrait en statistiques

Selon Statistique Canada, en date de l’année passée, ce sont 36 % des postes de cadres qui étaient occupés par des femmes au Québec, contre 64 % détenus par des hommes. Diverses institutions médiatiques et agences de recherche rapportent toutefois que depuis la pandémie, le renforcement de la présence des femmes dans le marché du travail a connu un recul sans précédent, puisqu’une bonne partie d’entre elles se sont retrouvées femmes au foyer pendant le confinement. Quant à la question des salaires, le Centre canadien de politiques alternatives indique que sur les 1200 dirigeants de 249 grandes sociétés publiques du Canada, les femmes ne gagneraient que 0,68 $ pour chaque dollar versé à leurs homologues masculins.

Question aux lecteurs :

Que pensez-vous des initiatives visant à encourager la présence des femmes dans certains milieux ?