Zones inondables : Saint-Bruno retirée de la liste

Alors qu’une partie du territoire de Saint-Bruno avait été placée sur la carte des zones inondables, la ville a finalement été retirée de celle-ci par le ministère des Affaires municipales.

Un texte de Youri Nabbad

Par un décret publié le 17 juin dernier, le ministère des Affaires municipales avait instauré la « zone d’intervention spéciale » (ZIS) à la suite des crues dévastatrices survenues au printemps, qui avaient forcé l’évacuation de plus de 10 000 personnes. Les territoires placés dans le périmètre de cette ZIS font l’objet d’un moratoire interdisant temporairement de rebâtir les maisons endommagées par les inondations, ainsi que toute nouvelle construction.

« Après vérification de toutes nos couches d’informations, nous nous sommes aperçus que la ville avait été placée à tort sur la carte, car Saint-Bruno n’a pas été touchée par les crues de 2017 et de 2019. » – Alexandre Lambert

Initialement, une petite portion de Saint-Bruno a été placée au sein de la ZIS, au niveau du lac du Village et du Vieux Presbytère.

« Le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs nous a informés au printemps dernier qu’il y avait un risque d’inondation potentiel lié au niveau exceptionnellement élevé de l’eau du lac, explique Nathalie Roy, députée de Montarville pour la CAQ. Je pense que le lac a été placé dans le périmètre de la ZIS pour cette raison. »

Finalement, le gouvernement Legault est revenu la semaine passée sur la première mouture de sa cartographie, en retirant plusieurs municipalités de la liste, parmi lesquelles Saint-Bruno-de-Montarville.

« Après vérification de toutes nos couches d’informations, nous nous sommes aperçus que la ville avait été placée à tort sur la carte, car Saint-Bruno n’a pas été touchée par les crues de 2017 et de 2019 », reconnaît Alexandre Lambert, attaché politique au bureau d’Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales.

De son côté, la députée de Montarville s’est réjouie de ce retrait : « Je suis satisfaite évidemment. J’étais la première surprise que Saint-Bruno soit placée sur la carte des zones inondables, car en 21 ans passés ici, je n’ai jamais vu d’inondations. »

Mais il vaut mieux prévenir que guérir, et après le signalement concernant le niveau d’eau inhabituel du lac, nous avons effectué une grande surveillance afin de nous assurer qu’il n’y ait aucun risque. »

43 municipalités retirées de la carte

À la suite des mécontentements suscités par l’annonce de la création de la ZIS et du moratoire, plusieurs consultations publiques se sont tenues dans 16 régions de la province, avec la présence de près de 5600 personnes. Le 15 juillet, le ministère des Affaires municipales a finalement publié une version modifiée de son décret initial, en exemptant 31 municipalités du moratoire. Vendredi, 12 autres villes ont été retirées de la liste à leur tour.

« Nous avons établi une première délimitation sur la base des informations qui nous ont été transmises ou encore grâce aux photos satellites, explique Alexandre Lambert. Après les commentaires émis par les citoyens lors des consultations publiques, nous avons constaté que notre cartographie comportait des inexactitudes, et dès lors, nous avons souhaité l’améliorer. »

La version finale de la carte sera révélée le 18 septembre prochain par le gouvernement du Québec. D’ici là, les résidents de la ZIS ont jusqu’au 19 août pour faire valoir une demande de modification de la zone auprès de leur municipalité, qui soumettra la demande d’ajustement au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.