Vos élus sur l'îlot Natrel

Environ six mois après la consultation publique sur le projet immobilier de l’Îlot Natrel et la publication de son rapport, le conseil municipal va revenir sur le sujet lors de la prochaine séance le 15 octobre.
Rappelons d’abord les faits. Cogir Immobilier a fait l’acquisition du terrain de l’ancienne usine Natrel, qui a fermé en 2016, afin d’y faire construire une résidence pour personnes âgées.
La Ville a créé en janvier un comité de travail pour la revitalisation de l’Îlot Natrel. Le projet concerne alors tout le quadrilatère. Ce comité a consulté les commerçants, les organismes, etc., et décrété certaines balises.
Les citoyens ont été convoqués à une consultation publique en avril. On leur a présenté le promoteur, leur projet ainsi qu’une vision du centre-ville avec la revitalisation de l’Îlot Natrel.
Le comité de travail a publié ses recommandations en juillet dernier, concernant notamment une affectation communautaire et commerciale, des espaces verts, une mixité sociale, etc.
Du côté du Club de l’Âge d’or de Saint-Bruno, la présidente, Diane Aubin, se montre pour le projet, mais à certaines conditions : « Cette résidence sera bienvenue si le bâtiment n’est pas trop haut pour ne pas nuire au “look” de notre belle ville. » Elle constate que la population vieillit et que ces gens devront être logés. « Mais à quel prix, lance-t-elle. La plupart de nos membres n’auront probablement pas les moyens financiers de se permettre de tels logements. »

« La qualité du projet sera toujours plus intéressante que sa rapidité.»  – Martin Guevremont

Diane Aubin poursuit en indiquant qu’elle aurait préféré entendre parler de l’arrivée de nouveaux locaux plus spacieux pour les organismes comme le sien. D’après Mme Aubin, le conseil municipal devrait « investir dans le bien-être des aînés avant de nourrir les poches de COGIR ». Et elle conclut ainsi : « Par contre, si ce projet est vraiment dans le but d’améliorer le sort de nos aînés… je suis pour! »
Ce que les élus en pensent
Pour la conseillère Isabelle Bérubé, il est clair que le projet doit se mettre en marche devant les besoins de la communauté. « Le projet est mûr et très attendu, il est temps de remplacer cette usine, explique-t-elle. Le moment est venu de combler les besoins de la population comme l’ont montré les études, on ne peut pas se permettre d’attendre encore longtemps. »
Le conseiller du district dans lequel se développera le projet, Jacques Bédard, semble aussi avoir hâte. « Les balises sont bien installées et j’ai hâte de voir un vrai projet », dit-il. Rappelons qu’il reste des choses à préciser au projet, telles que le nombre d’étages. « Je suis à l’aise quand j’entends parler d’une bâtisse à quatre étages. Une toiture qui ne dépasse pas la cime des grands arbres, ça me parle.»
Quant à Martin Guevremont, il tient à souligner que rien de définitif n’a été mis de l’avant. « La seule chose faite à date, c’est le document de travail qui concerne tout le quadrilatère où l’on trouve au centre l’Îlot Natrel. Mais aujourd’hui, il n’y pas de projet. » Le conseiller préfère que cela se fasse lentement, mais sûrement : « La qualité du projet sera toujours plus intéressante que sa rapidité. »
Ce n’est toutefois pas tous les élus qui ont voulu s’exprimer. Selon la directrice des communications de la Ville de Saint-Bruno, le maire préférait en parler après la séance du conseil « par respect pour les élus avec lesquels le dossier sera discuté en plénier ».
Caroline Cossette estime aussi qu’il est trop tôt pour se positionner : « Il est prématuré de fournir des commentaires sur le projet. Il reste encore quelques étapes à franchir. »
Marilou Alarie considère ne pas avoir été assez informée pour se faire une tête. « Il est difficile pour moi d’émettre une opinion sur le projet, puisqu’il ne m’a pas été présenté. Malheureusement, je ne sais plus où en est le projet », affirme-t-elle.
On ne sait pas encore ce qu’est devenu le projet après que la Ville a approuvé le rapport du comité, ou comment le promoteur va s’y conformer. Peut-être en apprendrons-nous davantage le 15 octobre prochain.