Vers un éclairage à DEL

La Ville de Saint-Bruno procédera au remplacement du système d’éclairage de rue par des diodes électroluminescentes (DEL) dès cette année.
Le conseil municipal de Saint-Bruno vient d’adopter un projet de règlement pour convertir l’éclairage public de la municipalité. Ce changement s’opérera grâce à l’achat de plus de 3000 nouvelles lampes DEL, qui seront livrées et installées au cours des trois prochaines années.
La Ville dépensera 885 000 $ pour ce projet, soit 800 000 $ pour les luminaires et le reste en frais d’analyse, d’aide à l’installation, etc.
Selon le maire Martin Murray, le nouvel éclairage apporte de nombreux avantages pour la Ville : « En fin de compte, c’est sûr que ce sont des coûts élevés, mais on va assurément les récupérer, puisque la durée de vie de ces lampes-là est beaucoup plus longue, on parle d’environ 20 ans. Maintenant, les prix ont beaucoup diminué et la consommation d’énergie est beaucoup moindre. »
La Ville pense économiser environ 100 000 $ d’énergie chaque année.
Une étude minutieuse

3000
C’est le nombre de kelvins choisi pour les nouvelles lampes DEL à Saint-Bruno.

Les lampes choisies sont de type Cobra de 3000 kelvins, d’un blanc chaud. Selon Guy Hébert, directeur général de la Ville de Saint-Bruno, une étude sérieuse a été menée afin de choisir le bon type d’éclairage. « Ce sont des décisions à long terme qui ne sont pas prises à la légère, l’étude a été sérieuse », a-t-il dit lors de l’avis de motion.
Des tests ont été faits sur des rues à Saint-Bruno afin d’opter pour la bonne température entre 2300, 2700 et 3000 degrés Kelvin, d’après le directeur général.
La Ville de Saint-Bruno aurait participé à des rencontres avec un organisme de Mont-Mégantic spécialisé en pollution lumineuse afin de réduire ce risque au minimum. « On veut couper la pollution lumineuse urbaine au maximum, c’est pour ça qu’on a penché vers des types de luminaires qui n’émettent aucune lumière vers le ciel », d’ajouter le maire.
Il serait même envisagé de s’équiper de gradateurs afin de contrôler l’intensité lumineuse à divers moments dans la journée.
Le président de la Fédération des astronomes amateurs du Québec (FAAQ), le Montarvillois Jean-François Larouche, a démontré son intérêt pour ce projet. « On est heureux de voir que la Ville adopte un éclairage qui est de 3000 kelvins comparativement avec la Ville de Montréal qui s’en va avec 4000, affirme-t-il. C’est quelque chose qui est bien, qui va nous permettre justement d’être une référence à travers le Québec. »
Celui-ci voulait notamment s’assurer que la Ville applique les meilleures pratiques d’éclairage urbain concernant la période d’éclairage, la composition spectrale, l’orientation des lampes, etc. à l’aide d’une norme mise au point en collaboration avec la FAAQ, la norme BNQ 4930-100-2016.