Une somme de 100 000 $ pour le Fonds Gilbert-Desrosiers

La Fondation du CLSC des Patriotes récolte 100 000 $ pour démarrer le Fonds Gilbert-Desrosiers. Cette somme permettra de développer les services de soutien à domicile dans la région.

« Ma conjointe souhaitait revenir à la maison. C’est ce que nous avons fait. Nous avons pu le faire grâce à l’aide exceptionnelle du CLSC », témoigne le Montarvillois Martin Murray, que Les Versants a rencontré.

Sa conjointe, Suzanne Girard, est décédée le 23 septembre 2023 des suites d’un cancer. Son diagnostic est tombé quelques mois plus tôt, en janvier. 

Après un séjour à l’hôpital, Mme Girard est revenue à la maison où elle a pu, avec son conjoint, bénéficier pendant trois mois de l’aide de médecins, de préposés aux bénéficiaires, d’infirmières « qui ont fait preuve d’une empathie exceptionnelle, qui ont su nous accompagner jusqu’à la fin », explique celui qui a été maire de Saint-Bruno-de-Montarville.

Ému, Martin Murray a confié que sa conjointe avait reçu des soins palliatifs. Le CLSC peut accompagner jusqu’à la fin. « C’est-à-dire aller en soins palliatifs et en sédation progressive lorsqu’elle arrivera à un niveau de douleur. C’est ce qui est arrivé à partir du 16 septembre 2023. Elle a pu mourir sereinement, sans souffrir, et ça s’est fait en accompagnement de tous les services requis », raconte M. Murray.

Un début à 100 000 $

Plus de 100 personnes étaient réunies au Centre culturel et communautaire de la Pointe-Valaine, à Otterburn Park, jeudi dernier, pour la création du Fonds Gilbert-Desrosiers de la Fondation du CLSC des Patriotes. Dans le cadre de la campagne qui accompagne la création de ce fonds, la Fondation annonce que plus de 100 000 $ ont déjà été amassés pour financer des initiatives en faveur du maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie sur le territoire de la Vallée-du-Richelieu et de Saint-Bruno-de-Montarville.

La création de ce fonds s’inscrit dans l’enjeu de santé publique du vieillissement de la population. L’Institut national de santé publique du Québec estime que 25 % de la population de la province sera âgée de 65 ans et plus en 2030. « Il s’agit d’une cause importante et d’un enjeu majeur pour l’avenir, alors que nous sommes confrontés au vieillissement de la population, souligne le président du conseil d’administration de la fondation, Martin Lesage. Ce fonds permet de prolonger la mission de la Fondation du CLSC des Patriotes au service de la communauté et de la santé des habitants de la région. »

Ce fonds porte le nom de Gilbert Desrosiers, ancien président de la Fondation du CLSC des Patriotes et figure marquante de la région sur le plan socioéconomique. M. Desrosiers est décédé il y a trois ans. « Il était un homme extrêmement impliqué dans la communauté, particulièrement dans la fondation. Il nous semblait naturel que ce nouveau fonds porte son nom, en reconnaissance pour tout son engagement », d’ajouter M. Lesage.

Un don de Philippe Clair

L’éditeur des Versants du Mont-Bruno, Philippe Clair, fait partie des donateurs au Fonds Gilbert-Desrosiers. « La communauté des affaires répond et contribue pour promouvoir les services de soutien à domicile. Tout ceci est possible grâce à des investissements privés en soutien à la communauté. Il existe plein de bonnes raisons de donner, mais tout le monde privilégie le confort de sa résidence plutôt que de séjourner dans un établissement de santé », commente Philippe Clair, qui avance que c’est la voie à suivre. « Nous le faisons aussi à la mémoire de notre ami Gilbert Desrosiers », ajoute-t-il.

Le Fonds Gilbert-Desrosiers est donc une nouvelle dimension de la mission essentielle de soutien poursuivie par la fondation. En encourageant le maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie, il vise à apporter une meilleure qualité de vie à ces personnes sur les territoires de la Vallée-du-Richelieu et de Saint-Bruno-de-Montarville. Il est déjà possible de faire un don à la fondation pour la soutenir dans cette ambition. « L’importance du fonds, aujourd’hui, pour ceux qui sont dans des situations difficiles et pénibles, au moins d’avoir l’aide extérieure, l’empathie, cette chaleur humaine que nous ressentions chez les gens du CLSC nous ont permis de passer à travers cette épreuve », commente Martin Murray, qui estime que les services de soutien à domicile devraient être accessibles partout au Québec. « Protégeons, par tous les moyens, notre système public de santé. C’est vraiment essentiel », insiste-t-il.