Une pétition de 2000 signatures pour le parc Rabastalière

Les Amis du parc Rabastalière ont déposé une pétition de 2000 signatures au conseil municipal de Saint-Bruno-de-Montarville le 21 janvier dernier.
Le groupe de citoyens engagés Les Amis du parc Rabastalière, qui ont à cœur la protection de l’espace vert et la volonté d’empêcher la construction du complexe sportif de la Ville à cet endroit, a déposé une pétition de plus de 2000 signatures à la dernière séance du conseil municipal.
C’est Ludovic Grisé Farand, candidat libéral aux dernières élections provinciales, qui a représenté le regroupement devant les élus et qui a formulé leur souhait : la conservation des infrastructures sportives existantes au parc Rabastalière.
Notons que parmi les signataires, on trouve 1841 citoyens et citoyennes de Saint-Bruno. Les autres sont des gens qui y ont déjà habité. En comparaison, la pétition contre le développement immobilier dans la forêt des Hirondelles a amassé environ 1560 signatures.
« Cette pétition vous exprime clairement qu’il faut regarder toutes les options possibles pour faire le projet, sauf celle de faire disparaître le premier parc urbain, le plus grand et le mieux situé des parcs à Saint-Bruno-de-Montarville », a plaidé Ludovic Grisé Farand.
Le groupe demande « aux élus de considérer les exemples d’autres municipalités, comme Sainte-Julie, Varennes et Beloeil, qui n’ont pas sacrifié un parc pour construire leur centre sportif et ont tenu compte de la nécessité d’éviter les congestions inutiles dans le choix des lieux d’implantation de leurs installations ».

« Cette pétition vous exprime clairement qu’il faut regarder toutes les options possibles pour faire le projet. »
– Ludovic Grisé Farand

À défaut, le regroupement citoyen veut la tenue d’un référendum. On se plaint notamment « qu’aucune véritable consultation n’a eu lieu », du moins qu’elle n’est pas satisfaisante.
Les Montarvillois se disent aussi préoccupés par plusieurs autres facettes du projet, ils ont eu l’occasion de le souligner à plusieurs reprises devant le conseil municipal. On parle notamment du coût initial, des frais d’exploitation, de la congestion routière que pourrait occasionner le projet ainsi que du financement, qui n’a pas encore été accordé par les gouvernements fédéral et provincial.

Réponse des élus

Les élus de la Ville de Saint-Bruno ont eu l’occasion de se prononcer sur cette mobilisation politique. Il va de soi que les membres de l’opposition, Louise Dion, Marilou Alarie et Joël Boucher, qui sont tous membres des Amis du parc Rabastalière, se montraient en faveur de reconsidérer le lieu pour la construction du complexe sportif.
« Ce que je nous souhaite, c’est qu’on n’aille pas en référendum, […] j’aime croire que d’ici quelques semaines ou quelques mois, une majorité des membres du conseil reculeront face à l’emplacement qui est envisagé », a nuancé M. Boucher.
L’équipe du maire est toutefois hésitante quant à appuyer une telle démarche de reconsidération de lieu. La conseillère municipale Isabelle Bérubé croit que la question du développement durable prime dans cette affaire : « Je vais toujours m’opposer à un complexe en périphérie. En aménagement, quand on veut faire un projet qui sert à une majorité de la population, il faut le construire au centre de la collectivité; alors, il faut que le complexe sportif se trouve au centre-ville. »
Il faut rappeler que l’étude de faisabilité du projet, produite par la firme BC2, devrait être publiée prochainement et permettra de savoir si le terrain du parc Rabastalière pourra accueillir le complexe sportif, ce qui devrait alimenter les discussions.