Une pause pour un montage financier

Développement du projet de La Futaie

La porte-parole du Regroupement de citoyens pour la protection du Boisé des Hirondelles, Catherine Mondor, a demandé à la Ville de Saint-Bruno, la semaine dernière, que le développement du projet de La Futaie soit interrompu pour neuf mois. Elle souhaite avoir le temps de mettre en place une campagne de financement, laquelle pourrait aider à la sauvegarde de ce secteur naturel de la municipalité.

« On n’est pas dupes. On sait très bien que le promoteur, le sénateur Paul J. Massicotte, veut faire des sous avec son projet, mais on essaie de voir de quelle façon on pourrait en avoir un « gagnant-gagnant », entre autres en faisant un montage financier, de souligner Mme Mondor. Même si l’on ne rassemble que 50 % du montant demandé par le promoteur, eh bien, peut-être que l’on pourra sauvegarder 50 % de la forêt! Ceci permettrait de changer le plan de lotissement qui prévoit actuellement 30 nouvelles résidences. »

Selon la Montarvilloise, M. Massicotte aurait manifesté des signes d’ouverture à toutes propositions raisonnables, sans pour autant avancer de chiffres précis. « On pourrait tous sortir honorablement de cette situation-là. Mois après mois, il y a de la friction entre des citoyens et le maire, Claude Benjamin. Mais un moment donné, il faut savoir s’arrêter et examiner ce qu’il est possible de faire pour s’en sortir », d’ajouter Mme Mondor.

D’après les commentaires qu’a reçus Catherine Mondor lors de sa campagne de sensibilisation, plusieurs citoyens seraient prêts à donner un montant d’argent pour aider à la conservation du Boisé des Hirondelles. « Les gens sont venus vivre à Saint-Bruno parce qu’ils voulaient une qualité de vie intéressante et beaucoup sont prêts à tout pour préserver cette quiétude », rapporte Mme Mondor.

Recours aux tribunaux

Catherine Mondor est persuadée d’arriver à une entente avec M. Massicotte. Toutefois, elle n’écarte pas l’idée d’avoir recours aux tribunaux, en déposant une injonction, pour atteindre son but. « Si l’on voit que malgré nos efforts, on se bute toujours à un mur, à ce moment-là on regardera d’autres avenues, et le dépôt d’une injonction pourrait en faire partie. […] Les gens sont prêts à beaucoup pour conserver la forêt ou pour avoir du temps afin de trouver des solutions; ils sont plus prêts qu’on ne le pense. »

Une rencontre prévue en novembre entre M. Massicotte et un groupe de citoyens a été annoncée dans certains médias, la semaine dernière. Cette nouvelle a cependant été démentie, auprès du journal Les Versants, par le bureau du sénateur.