Une mort qui laisse des traces

La mort d’Olivier Cabanon Charbonneau, comme tous les suicides, laisse des traces. Pour aider les proches, diverses ressources peuvent être mises à leur disposition. À l’École secondaire du Mont-Bruno, un service d’aide psychologique est offert aux élèves qui désirent aborder le sujet.

Céline Chagnon, directrice de l’établissement scolaire montarvillois, soutient que dès que la tentative de  suicide d’Olivier Cabanon Charbonneau (une semaine avant sa mort) a été annoncée, un plan d’urgence d’intervention a été mis en place. « Nous avons une équipe de professionnels qui accompagnent les élèves qui en éprouvent le besoin », confirme-t-elle.

Il est essentiel de s’exprimer

Rejointe par Les Versants, Chantal David, travailleuse sociale, indique que ce type d’accompagnement est important. Elle estime toutefois qu’une séance de verbalisation de groupe aurait certainement aidé à ce que les proches de la victime ne restent pas pris avec une partie du traumatisme. « Une telle séance permet aux gens de dire ce qu’ils ont en tête sans aller en profondeur. Juste de raconter l’événement, comment on le perçoit, peut être extrêmement salvateur. »

Elle précise que le suicide d’un ami ou d’un membre de la famille génère une foule d’émotions. « En plus de la peine, la mort par suicide peut engendrer de la colère. D’autres vont ressentir de la culpabilité. C’est pourquoi il est important de pouvoir évacuer ce qu’on a sur le cœur. Il n’est pas bon de garder cela pour soi. »

Sans vouloir dramatiser, la travailleuse sociale indique qu’il est toujours bon que les endeuillés par suicide puissent consulter des intervenants. « Il est reconnu qu’une telle mort peut avoir un effet d’entraînement. Certains vont vouloir mourir à leur tour pour aller rejoindre la personne décédée. » Elle suggère donc de prendre contact avec des organismes spécialisés tels qu’un centre de prévention du suicide ou le Centre d’intervention de crise de Longueuil.

Pour éviter une fin tragique

Au cours d’une vie, chaque personne aura à vivre des événements difficiles à un moment ou l’autre. Chacun réagira différemment pour passer à travers les épreuves. Pour éviter d’en arriver à une fin tragique telle que le suicide, il n’y a pas de recette miracle. « L’important, c’est de ne jamais rester seul avec sa détresse. Il faut à tout prix éviter de s’isoler et trouver une personne ou un intervenant à qui on peut se confier et partager notre souffrance », conclut Chantal David.