Une messe de Minuit bien vivante

La traditionnelle messe de Minuit est encore bien vivante à Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Basile-le-Grand.
La messe de Minuit demeure un événement incontournable à l’Unité pastorale Saint-Bruno/Saint-Basile. Cette année, on s’attend à ce que des centaines de gens se déplacent à l’église de Saint-Basile avec leur famille.
Selon l’agente de pastorale Caroline Rodrigue, Noël est un des plus grands temps forts de l’Église. « C’est là qu’on va voir des gens qui viennent peut-être moins, mais qui ont envie de se rassembler à ce moment précis, indique-t-elle. Noël, c’est très spécial et dans la tradition, plusieurs vont aller à cette messe. »
La messe de Minuit alterne chaque année entre l’église de Saint-Bruno et celle de Saint-Basile. Cette année, c’est au tour de Saint-Basile. Mieux vaut arriver d’avance, car chacune des messes est généralement bondée de monde.
Les citoyens sont emballés d’y assister, assez pour aller à l’église de la ville voisine. Caroline Rodrigue informe qu’il y a même des placiers dans l’église pour diriger les gens et ne laisser aucun espace vide : « C’est plein à craquer, il y a des gens partout, assis dans le chœur et même debout. »
Chacune des églises tient plusieurs messes dans la journée du 24 décembre pour accommoder le plus de gens possible. « On offre quand même plusieurs célébrations, souligne-t-elle. On est bien conscients qu’aller à la messe avec des enfants, minuit, c’est un peu tard. Après avoir déballé les cadeaux, ils ont eu beaucoup d’excitation et sont fatigués. »
Les messes au temps de Noël sont donc des événements intergénérationnels. « Et non, ce ne sont pas que des têtes blanches! Il y a beaucoup de familles qui viennent parce que c’est très convivial, justement. »

« C’est plein à craquer, il y a des gens partout, assis dans le chœur et même debout. »
– Caroline Rodrigue

La foi demeure

Plusieurs églises au Québec ne peuvent pas compter sur un tel achalandage, se vident et ferment. « C’est pas du tout le cas ici. On a une particularité dans notre unité pastorale où toutes les messes sont assez occupées, fait savoir Caroline Rodrigue. La communauté est vraiment présente, on ne fait pas partie des églises menacées dans notre diocèse. »
Elle reconnaît qu’il y a eu un déclin dans la pratique de la religion il y a de cela plusieurs années, mais que la foi est toujours là : « Quand on regarde les différents mouvements orientaux à la mode, comme la méditation, ça relève de la spiritualité de façon générale, et cette spiritualité, de croire en quelque chose de plus grand, les gens sont en train de redécouvrir qu’ils peuvent l’avoir ici. »
Comme la crèche moderne à l’oratoire Saint-Joseph, où l’on voit une version « hipster » de Marie et Joseph qui prennent un autoportrait avec Jésus, a créé tout un tabac, la question de la modernité de la religion s’imposait. « Je ne pense pas que ce soit une question de moderniser ou pas; l’Église, comme toute institution, dépend des gens qui sont en place, estime Caroline Rodrigue. Je crois que les gens sont fidèles parce qu’ils aiment la place qu’on prend dans la communauté et comment on travaille avec eux, par exemple avec la Guignolée. »
À Saint-Bruno, les messes du 24 décembre auront lieu à 17 h, 19 h et 22 h, celle du 25 décembre à 11 h, celle du 31 décembre à 17 h 15, puis celle du 1 janvier à 11 h.
Quant à l’église de Saint-Basile le 24 décembre, le célébrations se dérouleront à 17 h 30, 19 h 30 et minuit. Deux autres messes auront lieu le 25 décembre et le 1 janvier à 10 h.
À tous les paroissiens et les citoyens, l’Unité pastorale souhaite « tout ce qu’il y a de meilleur pour la prochaine année ».