Une injection de 738 000 $

Le Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR) reçoit un financement supplémentaire de 738 000 $ sur trois ans.
Ce financement supplémentaire représente presque le double du financement annuel du COVABAR, qui recevait jusqu’à aujourd’hui 127 000 $ par année depuis 2009, sans indexation. « Ça fait longtemps qu’on attendait ça, on est bien contents d’avoir plus de soutien », souligne Marcel Comiré, directeur général du COVABAR.
Étant à proximité de Montréal, le COVABAR en avait bien besoin, estime Marcel Comiré : « On a beaucoup de problématiques environnementales dans le bassin parce qu’il y a beaucoup d’agriculture, de milieux urbains, de golfs, de marinas, etc. Il y a plein de choses qui ont un impact, on doit donc ratisser un peu plus large que d’autres bassins versants. »

Consolider une équipe

Le COVABAR se servira de cet argent afin de consolider son équipe de spécialistes pour travailler au Plan directeur de l’eau.
La venue de nouveaux biologistes, géographes, ingénieurs, etc., permettra d’en faire plus et de travailler avec tous les acteurs du milieu. « On va pouvoir répondre à plus d’interrogations, que ce soit aux niveaux municipal, agricole, environnemental, etc. », d’ajouter Marcel Comiré.
Le directeur général déplore que par le passé, à cause du financement, l’organisme ne pouvait offrir une stabilité à ses employés. « L’aide financière sur trois ans va nous permettre d’offrir de meilleures perspectives pour nos employés et d’avoir une équipe solide et permanente dans le but de réaliser notre Plan. »

« Ça fait longtemps qu’on attendait ça, on est bien contents d’avoir plus de soutien. » – Marcel Comiré

Mise à jour du Plan directeur de l’eau

Par conséquent, le COVABAR pourra travailler à la mise à jour et la coordination du Plan directeur de l’eau, comme demandé par le gouvernement.
Marcel Comiré explique que ce Plan est presque une Bible pour les organismes de bassins versants (OBV) : « Toutes nos actions, que ce soit de la sensibilisation, de la communication, des dossiers environnementaux, des chantiers, etc., absolument tout est relié au Plan directeur de l’eau et on doit voir à ce que ça se réalise. »
Pour l’instant, de nouvelles orientations n’ont pas encore été définies pour le nouveau Plan directeur de l’eau, dont le dépôt n’a pas été spécifié par le gouvernement.
Cependant, le directeur général assure que le Plan actuel est régulièrement mis à jour. « Un Plan directeur, c’est évolutif, on ajoute les nouvelles informations et données au fur et à mesure, mais c’est sûr qu’il va y avoir une mise à jour officielle quand le gouvernement va le demander. »
Le COVABAR a déjà identifié des dossiers qu’il faudra suivre. « Les priorités aussi évoluent, il y a de nouvelles problématiques qui arrivent et il va falloir se pencher là-dessus, comme les médicaments dans l’eau, les usines d’assainissement, les nouvelles espèces en péril, etc. »
Marcel Comiré est persuadé qu’une nouvelle équipe consolidée permettra de faire avancer les dossiers et se préparer à la mise à jour officielle. D’ailleurs, le gouvernement provincial a annoncé que la nouvelle stratégie québécoise de l’eau serait bientôt dévoilée.