Un ultime hommage, un dernier au revoir

Serge Dessureault

Plusieurs centaines de personnes se sont déplacées les 28 et 29 juillet pour rendre un dernier hommage au Montarvillois Serge Dessureault, décédé le 7 juillet sur le K2.
À la suite d’une exposition en chapelle ardente à l’oratoire Saint-Joseph le 26 juillet pour la communauté des pompiers, dont Serge Dessureault faisait partie, c’était au tour des amis et des proches d’offrir leurs condoléances à la famille en cette fin de semaine.

« On s’est dit qu’on s’aimait, pis c’était sincère. Tu vas me manquer, mon chum! »  -Le commandant Robert Piché

Il fallait plus d’une heure d’attente ce dimanche pour accéder à la salle où reposait l’urne du capitaine des pompiers de la caserne 19. La conjointe de Serge Dessureault, Marie-Josée Normand, leurs deux filles, Frédérique et Catherine, ses frères Alain et Sylvain Dessureault, et bien d’autres membres de cette « famille élargie et tissée serrée » étaient aux premières loges pour accueillir tous ces gens.
La célébration de la Parole et l’hommage à l’homme se sont amorcés vers 14 h 30, au son de la cornemuse. Par la suite, Sylvain Dessureault et ses deux filles ont interprété une version de la chanson « Si Dieu existe » de Claude Dubois. Ces paroles, en particulier, en ont ému plusieurs : « Tu peux marcher, enfin sur les étoiles, aspiré. Comme un fou, comme un ange. […] Tu regardes d’en haut, le corps de ton esprit. Nos visages à l’envers, tout petit, tout petit. »

Témoignages

Plusieurs proches de Serge Dessureault ont ensuite livré des témoignages, à commencer par le commandant Robert Piché, dans une vidéo enregistrée. Par ses expéditions et ses aventures à travers le monde, le Montarvillois redonnait parfois à la Fondation Robert-Piché, qui œuvre auprès des gens aux prises avec des problèmes de dépendance. Il faut savoir que M. Piché a accompagné l’alpiniste québécois jusqu’au camp de base du K2 lors de ses deux tentatives. « Quand je t’ai laissé au camp de base et que je suis reparti, on s’est dit qu’on s’aimait, pis c’était sincère. Tu vas me manquer, mon chum! » a déclaré un Robert Piché les larmes aux yeux.
Trois collègues pompiers de la caserne 19, à Montréal, ont aussi parlé de leur capitaine disparu. Des amis ont pris la parole, dont Maurice Beauséjour, qui l’accompagnait sur le K2 et qui l’a vu tomber lors de la chute fatale.
Ensuite, les filles et la conjointe de Serge Dessureault ont lu, tour à tour, la lettre qu’elles ont rédigée, qui pour leur père, qui pour son conjoint. Outre les valeurs inculquées par l’homme de la maison, dont le dépassement de soi, l’une des jeunes femmes a notamment souligné que lors d’activités sportives, leur paternel répétait souvent : « L’important, c’est de gagner! »
Dans son message, l’une des filles a aussi révélé ce que leur mère leur rappelait depuis le 7 juillet : « Watchez-vous les filles, maintenant, il vous surveille 24/7! »
Enfin, Marie-Josée Normand a pris la relève, parlant de Serge comme de « son amoureux, son meilleur ami, son partenaire de vie ». Durant son témoignage, elle a évoqué une « peine immense ». Et elle a conclu avec cette image : « La montagne, je l’ai dans la face! […] Je n’ai pas le choix de la gravir, en m’accrochant en cordée avec nos filles. Ceux qui le souhaitent peuvent nous suivre […] afin de constater la nouvelle perspective que la vie voudra nous offrir. »
QUESTION AUX LECTEURS :
Quel souvenir gardez-vous de Serge Dessureault?