Un tournoi de hockey contre l’anxiété

L’équipe des Aigles de St-Bruno participera à la sixième Classique hivernale Novice Barcelona Capital, un tournoi de hockey amical qui encourage les enfants d’âge novice à persévérer dans le sport.

Le 14 mars se tiendra, pour une sixième année consécutive, la Classique hivernale de Barcelona Capital, une collecte de fonds au profit de la Fondation ARLOR. Le tournoi a pour objectif d’amasser un maximum de fonds afin de permettre à la fondation d’étendre la portée de ses conférences, formations et conseils auprès des parents, entraîneurs et surtout des enfants, pour les aider à gérer cette souffrance psychologique qu’est l’anxiété de performance.

Le tournoi aura lieu à la patinoire réfrigérée extérieure de la municipalité de McMasterville le samedi 14 mars prochain de 8 h à 16 h.

« L’anxiété, tout le monde peut la vivre, cela devient problématique lorsque c’est maladif. » – Jean-François Courcy

La Fondation ARLOR

La Fondation ARLOR est un organisme à but non lucratif qui a pour objectif d’aider les jeunes souffrants d’anxiété de performance reliée au sport. « Notre mission est d’amuser et d’encourager les enfants à persévérer dans le sport en leur offrant, comme à leurs parents, des outils et les ressources afin d’y parvenir », explique Jean-François Courcy, président de la fondation.

« Je suis le père d’un enfant qui fait de l’anxiété. On s’est largement informés sur le sujet et nous voulions faire partager cette expérience. On ne guérit pas de l’anxiété, on apprend à vivre avec les enfants qui en souffrent. Mon fils réussit néanmoins à évoluer au hockey au niveau le plus élevé au Québec. »

ARLOR se concentre plus sur l’anxiété de performance faite par des jeunes soucieux d’être toujours au sommet, aussi bien dans le sport qu’à l’école ou dans n’importe quel milieu où il y a une question de résultats. « Ce sont des enfants capables, mais devant certaines situations, ils deviennent anxieux, tient à préciser M. Courcy. L’anxiété, tout le monde peut la vivre, cela devient problématique lorsque c’est maladif. Nous donnons des ateliers pour permettre aux entraîneurs, aux professeurs à reconnaître les premiers symptômes de l’anxiété chez l’enfant. »

C’est dans cet objectif qu’à McMasterville, le 14 mars, autour du tournoi « où tout le monde sortira gagnant », indique l’initiateur de l’événement, des psychoéducateurs viendront à la rencontre des entraîneurs pour leur parler de l’anxiété chez le jeune sportif.

L’idée est originale, même si les pros de la NHL ont créé ce concept; pour les enfants d’âge novice, c’est unique.

À la Classique 2019, plus de 350 personnes étaient sur place dans le but de participer à la journée et l’organisation compte beaucoup sur cet événement pour financer sa fondation. M. Courcy sait que ce ne sont que les débuts : « Nous ne sommes pas une grosse fondation, nous avons pour l’instant un événement annuel d’importance et nous souhaitons grandir pour faire connaître ce qu’est l’anxiété afin de proposer des rencontres avec des instructeurs dans des clubs sportifs, dans des écoles, avec des professionnels. Il est important de savoir qu’un enfant peut moins bien fonctionner sous pression. »

Il est possible de trouver sur la page Facebook de la fondation beaucoup de repères et des pistes de solution. Le résidant de Beloeil aimerait un jour « aider financièrement les familles qui éprouvent des difficultés et qui n’en ont pas forcément les moyens. Aujourd’hui, on peut leur donner un carnet de référence. »

Une société anxieuse

Dans le cadre de sa formation, la Fondation ARLOR fait appel à des professionnels pour donner des informations au grand public. Emmanuelle Courcy, psychoéducatrice spécialisée chez les enfants et adolescents souffrant d’anxiété de performance, fait partie des expertes consultées lors de formations proposées par ARLOR. « L’anxiété peut être utile à l’humain. Cela lui permet dans certaines situations d’aiguiser ses sens, d’être plus efficace. Le problème arrive lorsque l’individu anticipe tellement l’événement qu’il devient envahissant. Cela peut provoquer des maux de tête, de ventre, un sommeil agité, de l’insomnie; en d’autres mots, l’individu n’est pas fonctionnel. Il peut aussi se mettre en mode d’évitement », soutient la psychoéducatrice.

Cette dernière voit beaucoup de jeunes franchir ses portes avec des parents soucieux de trouver des solutions pour calmer cette anxiété. « On peut apprendre à utiliser des outils pour comprendre nos pensées et avoir un soutien dans le cas où l’anxiété est maladive, qu’elle nous empêche de vivre au quotidien. Plus le travail est fait tôt, moins le trouble est envahissant. Il n’y a pas vraiment de diagnostic du trouble de l’anxiété. Les gens le savent facilement quand leur enfant n’est plus capable d’aller à l’école ou à ses activités. J’ai une enfant qui était super performante dans tout, mais son anxiété était tellement envahissante qu’elle avait du mal à respirer. L’anxiété, ça se ressent bien. »

Lien de l’association : www. facebook.com/ARLOR