Un projet pilote d’Organibacs en 2019

Matières organiques

De plus en plus de municipalités voient leurs efforts pour la valorisation des matières résiduelles se concrétiser. Quant à Saint-Bruno, ça prendra une autre année entière avant de voir les bacs bruns dans les rues.
Alors que Saint-Basile-le-Grand a terminé la distribution des Organibacs et fixé la date de la première collecte au 4 janvier 2018, Sainte-Julie a annoncé à ses citoyens que la distribution gratuite d’Organibacs se déroulera dans les prochains jours. La première collecte aura également lieu au début du mois de la nouvelle année, dans la semaine du 8 janvier.
À l’instar de Saint-Basile-le-Grand, le bac distribué inclura une trousse de départ contenant un petit bac pour la cuisine, des documents explicatifs et un échantillon de sac de papier suggéré pour les résidus alimentaires.

Incertitudes à Saint-Bruno

Au dernier conseil municipal le 20 novembre, les élus ont approuvé un projet de valorisation des matières résiduelles organiques, mais la Ville n’avait pas encore le pouvoir d’agir. La conseillère Isabelle Bérubé a annoncé que la Ville de Saint-Bruno allait demander au conseil d’agglomération de déléguer la compétence sur la valorisation des matières résiduelles organiques, une demande qui serait acceptée sans problème, selon le directeur général.

« Il y a un certain délai parce qu’il […] va falloir acheter les bacs, obtenir la livraison, les distribuer, et il y aura une campagne de sensibilisation aussi pour les citoyens. » – Martin Murray

« La Ville de Saint-Bruno a la compétence pour la collecte des matières, mais c’est l’agglomération qui a la compétence pour leur traitement. Il faut déléguer la compétence si on veut s’en charger, puisque le biométhanisateur de Longueuil ne sera pas prêt avant 2022 », déclare Isabelle Bérubé. « En attendant, on veut mettre en place un projet-pilote pour pouvoir offrir le service aux citoyens dès janvier 2019. » Par la suite, la Ville mandatera l’Union des municipalités du Québec pour préparer un document d’appel d’offres afin d’adjuger un contrat d’achat regroupé pour 8100 bacs de 240 litres et 8000 minibacs.
Le délai, qui est de plus d’un an, est nécessaire, d’après le maire Martin Murray : « Il y a un certain délai parce qu’il y a plusieurs impératifs, il va falloir acheter les bacs, obtenir la livraison, les distribuer, et il y aura une campagne de sensibilisation aussi pour les citoyens. Ce délai permet le rodage de l’entreprise et permet à l’usine de biométhanisation de Varennes l’accueil d’entités externes comme nous. » Isabelle Bérubé soutient aussi qu’une campagne d’information s’impose, afin de démontrer ce que les gens peuvent et ne peuvent pas mettre dans le bac.
Sainte-Julie et Saint-Basile-le-Grand ont choisi le bac de 240 litres. Saint-Bruno penche aussi pour celui-ci pour des raisons de coûts, mais des citoyens à l’assemblée du conseil municipal le 20 novembre ont manifesté leur intérêt pour le minibac. Ils croient qu’offrir un grand bac aux citoyens les incitera à le remplir, tandis qu’un petit bac les obligera à doser.
Martin Guevremont affirme que l’ajout de ces bacs ne représentera pas de différence dans les coûts : « Selon une étude exhaustive, les estimés de coûts sont les mêmes si on fait une collecte à trois voies, versus à deux voies comme on fait aujourd’hui. »

Une usine pour tout traiter

La Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SÉMECS), formée par les MRC de la Vallée-du-Richelieu, de Marguerite-D’Youville et de Rouville, a mis sur pied l’usine de biométhanisation dans le Novoparc de Varennes. Cette usine servira de centre de traitement des matières organiques par biométhanisation, un procédé de recyclage biologique sous l’action de microorganismes en l’absence d’oxygène, qui produit un digestat, pouvant être utilisé comme fertilisant agricole, et du biogaz, une énergie verte.