Un Plan d’urbanisme « positif et porteur »

Au conseil municipal du 4 décembre, le nouveau Plan d’urbanisme de Saint-Bruno a été adopté. Rencontré par Les Versants, le maire Martin Murray a identifié les priorités et les étapes à suivre dès 2018.
Martin Murray avait hâte d’adopter le Plan d’urbanisme : « Le Plan d’urbanisme, c’était une étape charnière, il fallait l’adopter parce que quand les investisseurs venaient cogner à notre porte, on était ambivalents car on était entre deux plans différents; maintenant, les règles sont claires et on est prêts à plancher, indique-t-il. Je suis emballé, parce que pour moi, l’année 2018 devrait être intéressante. »
Priorités des PPU
Le maire a établi ses priorités au sein des Plans particuliers d’urbanisme (PPU), soit le centre-ville, les secteurs Sabourin, des Promenades et de l’écoparc industriel.
Ce qui prime au centre-ville, c’est le développement qui se fera sur le terrain de Natrel. Le comité qui a été mis sur pied par la Ville a été présenté à la séance extraordinaire du conseil municipal du 11 décembre. « Il y a un projet sur la table et on va donner un mandat à une entité pour nous accompagner, dans l’objectif d’avoir un rapport au début du printemps », avance Martin Murray. Dans cette priorité sont reliés d’autres projets tels que l’accentuation de la mobilité active. « La vision c’est un centre-ville densifié, vert et sécuritaire. L’auto va avoir sa place, mais elle va être tolérée. »

« Le seul investissement colossal qu’on va faire, c’est le complexe sportif. Le reste […] on a entre 80 et 100 millions d’investissements potentiels dans le centre-ville. » – Martin Murray

Selon le maire, le PPU du secteur Sabourin ne se concrétisera pas dans l’immédiat, mais sa priorité, c’est le déménagement de la gare au dépôt à neige et la desserte du transport en commun : « Il faut se mettre en approche hyper novatrice et moi, je suis prêt à ce que Saint-Bruno lève la main pour un projet-pilote sur le plan de l’électrification des transports. »
Le PPU du secteur des Promenades est déjà avancé, les promoteurs sont en attente de l’émission du certificat d’autorisation. La Ville tient toutefois à s’impliquer pour la protection des milieux humides. « Les promoteurs ont accepté de protéger la totalité des milieux humides; cependant, la plus grande partie du milieu humide se trouve à Saint-Hubert, explique Martin Murray. Maintenant que l’agglomération a mandaté quelqu’un pour les accompagner, cette année on va pousser pour que ça se fasse le plus vite possible. »
Pour l’écoparc industriel, la Ville a dû flexibiliser ses critères. « Au départ on avait une approche très tranchée, mais on a compris qu’il fallait tenir compte de la réalité économique. Le plus important maintenant, c’est que ces entreprises respectent les critères de l’écoparc au niveau environnemental », indique-t-il.
Autres projets imminents
Le Plan d’urbanisme comporte de nombreux projets et le maire en a identifié qui lui tiennent à cœur, le premier étant le complexe sportif. « On a un engagement concernant le complexe sportif, c’est un élément important et l’horizon temporel que j’ai pour ça, c’est d’ici 2021, plaide-t-il. Dès janvier, on va rencontrer les organisations sportives et les citoyens pour voir quels sont les besoins. » Pour l’instant, le complexe sportif prévoit accueillir une piscine, les vestiaires de football, et le maire a parlé de terrains de tennis, d’une salle d’entraînement et de pourparlers en cour avec le club de curling.
Vient ensuite la volonté du développement du pôle communautaire au long de Lakeview. « Ça, c’est important parce qu’on a un manque flagrant de locaux. Les organismes se plaignent de manquer d’espaces parce que malheureusement, il y en a peu où ils peuvent offrir leurs services et faire leurs activités », d’illustrer le premier magistrat.
Finalement, le maire aimerait donner de l’attention à l’hôtel de ville : « Il est vétuste et il faut que les gens comprennent qu’on doit passer à autre chose et regrouper nos services, mais à mon avis, c’est seulement pour après 2021. »
Financement
Le maire veut démentir les croyances que la Ville comptait sur Molson pour financer les projets. « Rien n’est plus faux. Le développement futur de Saint-Bruno ne passe pas par les entreprises comme Molson, se défend-il. Dans le parc industriel, il y a plusieurs entreprises intéressées et il y a quand même un projet de 500 millions qui va démarrer derrière les Promenades. » Martin Murray compte sur les investissements privés pour financer les divers projets : « Le seul investissement colossal qu’on va faire, c’est le complexe sportif. Le reste, si j’estime ça, on a entre 80 et 100 millions d’investissements potentiels dans le centre-ville. »
Un plan qui ne fait pas l’unanimité
Depuis les débuts des discussions sur le Plan d’urbanisme, la mairie a eu quelques détracteurs sur l’ensemble résidentiel à développer dans le secteur Sabourin et sur le fait que le complexe sportif va raser des terrains de baseball dans le parc Rabastalière. « Ce qui me désole, c’est que les gens s’inscrivent dans le détail. Donc, si un élément ne leur plaît pas, ils croient que tout le reste est mauvais, opine Martin Murray. Le maire se targue d’apporter quelque chose « d’extrêmement positif et porteur ».