Un Plan d’action est demandé

Maladie de Lyme

Une pétition de plus de 9 000 noms a été déposée mercredi dernier à l’Assemblée nationale pour demander au gouvernement de reconnaître la maladie de Lyme et de créer un comité d’experts pour l’instauration et l’application d’un Plan d’action relatif à cette maladie.
Le porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé publique et de prévention, le député de Labelle pour le Parti québécois, Sylvain Pagé, a uni ses efforts à ceux de l’Association québécoise de la maladie de Lyme afin de lancer un appel au gouvernement Couillard. En conférence de presse, le porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêts, de faune et de parcs, Sylvain Roy, était aussi sur place.
C’est avec émotion que Sylvain Pagé a pris la parole : « Je parlais avec un papa dont la fille de 10 ans est atteinte de la maladie de Lyme. Elle ne peut plus aller à l’école ou presque, à peine une demi-journée par semaine. Ce sont des situations qui sont totalement inacceptables! C’est une maladie qui était tout à fait méconnue il y a à peine quelques années; nous en sommes à ses balbutiements », a reconnu Sylvain Pagé, qui demande à la commission parlementaire de santé et services sociaux de saisir la pétition pour aller de l’avant avec un Plan d’action.

917
C’est le nombre de cas d’infection recensés au Québec en 2015.

De son côté, la présidente de l’Association québécoise de la maladie de Lyme, Marguerite Glazer, a appelé à un « problème majeur de santé publique au Québec qui découle d’une très mauvaise compréhension et d’une vision étroite de la maladie de Lyme ». Elle ajoute : « Cette vision cause la souffrance évitable de centaines, voire de milliers de Québécois. Nous sommes ici pour défendre notre droit d’être soignés et d’être reconnus. »
Mme Glazer informe que la maladie de Lyme et les co-infections peuvent causer des symptômes graves et invalidants : « Les atteintes sont neurologiques, arthritiques, musculaires, cardiaques, psychiatriques; les douleurs et la fatigue, incapacitantes. Ça cause une suppression du système immunitaire », poursuit-elle.
L’infection peut affecter chaque système du corps humain et imite des maladies auto-immunes, notamment le Parkinson, la sclérose en plaques, la SLA, la polyarthrite rhumatoïde et autres affections chroniques.
Mme Glazer rappelle qu’il n’est pas rare que des patients québécois aillent en Europe ou aux États-Unis pour apprendre qu’ils ont un diagnostic de maladie de Lyme.
Rappelons qu’il y a un an, selon une carte dévoilée par l’Institut national de santé publique (INSPQ), le nombre de municipalités où la population est exposée à un risque possible, faible ou modéré de contracter la maladie de Lyme en cas d’une piqûre de la tique a grimpé de 18 % en une seule année. Saint-Bruno-de-Montarville et Sainte-Julie se retrouvent dans cette carte.
Saint-Bruno-de-Montarville est considérée comme un endroit à risque modéré, c’est-à-dire où les trois stades de la tique (larve, nymphe, adulte) ont été identifiés par des activités de surveillance active et qu’au moins une nymphe était infectée par la bactérie.
Sainte-Julie est une municipalité à risque possible, donc où la présence des tiques dans l’environnement est présumée, étant donné les résultats de la surveillance passive (plusieurs tiques retrouvées chez un même individu ou animal ou encore, présence de nymphes, une forme immature de la tique). Saint-Basile ne figure pas dans la liste de l’INSPQ.
Du côté de Santé Canada, on avance que le nombre de cas augmente dans la province, passant de 144 en 2009 à 917 en 2015.
La maladie de Lyme se transmet par une piqûre de tique porteuse de la bactérie Borrelia burgdorferi, à l’origine du développement de l’infection chez l’humain.

QUESTION AUX LECTEURS :

Avez-vous déjà été piqué par une tique, ou avez-vous déjà reçu un diagnostic de maladie de Lyme?