Un homme heureux et équilibré

Pasquale Vari

Pasquale Vari a accepté d’être le rédacteur en chef d’un jour du journal Les Versants.

Pour plusieurs, Pasquale Vari est l’un des trois juges vedettes de l’émission Les Chefs!, à ICI Radio-Canada. Le Montarvillois y collabore depuis les débuts. Pour lui, cette expérience télévisuelle est un rêve culinaire. Pour d’autres, Pasquale Vari est également chef enseignant à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ).

Mais en entrevue, quand on lui demande de se décrire en peu de mots, Pasquale Vari n’hésite pas à dire qu’il est à la fois un père, un mari, un fils, un frère. « Quand on est prof, on devient aussi tous ces rôles », mentionne-t-il

« J’ai trouvé mon bonheur grâce à un bel équilibre. J’apprécie la vie davantage que bien d’autres. » – Pasquale Vari

Pasquale Vari précise : « Le monde de l’apprentissage et de l’enseignement, ce n’est pas qu’une question de pédagogie. Il y a des liens entre l’étudiant et l’enseignant, et ce dernier peut enfiler le chapeau de professeur, d’entraîneur, de père, de frère, parfois cool, parfois plus méchant. »

Partage

Il explique son rôle à l’ITHQ, un poste qu’il occupe depuis 1995, par le plaisir de partager. « J’ai toujours aimé transférer mes connaissances. En cuisine, le partage est important. Certains offrent des trucs, de l’argent, des biens… d’autres, comme moi, donnent des connaissances. » Le partage, pour M. Vari, est aussi une façon de rendre les gens autour de lui heureux.

Et si on le questionne sur le bonheur, si on lui demande s’il est un homme heureux, Pasquale Vari affirmera qu’il l’est, parce qu’il a trouvé un équilibre entre sa famille et le travail : « J’ai trouvé mon bonheur grâce à un bel équilibre, constate-t-il. J’apprécie la vie davantage que bien d’autres. »

Né en Calabre, en Italie, Pasquale Vari a traversé l’océan avec sa famille à la recherche « d’une meilleure qualité de vie » et afin de venir s’installer au Québec. Il avait alors 6 ans. Il est ensuite retourné dans son pays natal pour une longue période, à 14 ans, et plus tard à 19 ans, pour des engagements professionnels. « Dans le meilleur des mondes, j’y retournerais une fois par année. »

Sachez qu’il n’a pas toujours été question de cuisine. Au départ, l’homme souhaitait une carrière en architecture : « Plus jeune, vers 8, 9 ou 10 ans, j’aimais feuilleter et regarder des livres d’édifices, d’appartements, de structures. » Cependant, ses résultats scolaires n’étaient pas assez élevés. Sans regret, il a choisi la cuisine comme deuxième option.

Et Saint-Bruno-de-Montarville? Il y demeure depuis une douzaine d’années, grâce à sa conjointe, qui a passé une partie de sa vie ici et qui un jour lui a fait visiter son patelin. « C’était un dimanche de mars, se souvient celui qui a en poche deux diplômes de l’ITHQ, un en cuisine professionnelle, l’autre en cuisine évolutive pour restaurant et hôtel. Les gens se promenaient, les enfants jouaient au hockey dans la rue. Ça sentait l’air et la tranquillité. » Selon lui, la municipalité demeure un endroit idéal pour la famille, un lieu sécuritaire.

L’actualité

Celui qui est père d’une adolescente admet qu’il suit l’actualité de Saint-Bruno-de-Montarville. « Je sais pour l’Îlot Natrel, le complexe sportif… Or, je la suis, mais je ne décortique pas tout comme il faut. Je regarde les grands titres dans le journal. Pour moi, c’est difficile de me prononcer à 100 % », de poursuivre Pasquale Vari, qui a obtenu quelques honneurs au cours de sa carrière.

Parmi ces distinctions, il note le prix Chef cuisinier national de l’année décerné en 2013 par la Société des chefs, cuisiniers et pâtissiers du Québec. Il rappelle aussi fièrement qu’il a fait partie des trois professeurs à offrir un atelier culinaire au prince William et à la duchesse de Cambridge, en 2011.

Fréquemment, le chef s’implique dans sa communauté et d’autres événements d’envergure organisés par la municipalité. Plus tard cet été, il sera d’ailleurs encore au Marché public. « C’est encore une façon pour moi de transférer mes connaissances aux autres, de redonner, partager. Il faut donner pour recevoir. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai accepté le rôle de rédacteur d’un jour. Le partage, le don de soi. Je trouve que le projet est intéressant, alors pourquoi pas! »