Un doctorat honorifique

La Montarvilloise, Josée S. Lafond, a reçu dernièrement un doctorat honoris causa de l’Université Lumière Lyon 2.

La professeure du Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a reçu cette distinction qui souligne ses contributions au développement de la sexologie, son engagement pour défendre la pertinence scientifique et sociale des sciences humaines durant sa carrière. Mme Lafond a été très surprise et heureuse de recevoir cet honneur. « J’avais un peu le syndrome de l’imposteur. Je me demandais pourquoi j’avais été choisi quand il y a tellement de gens qui méritent cette distinction. Je me sens très honorée, émue et touchée », confie l’érudite. 

« L’annonce d’un tel prix a été une occasion pour moi d’une réflexion rétrospective sur ma carrière et mon cheminement au sein de l’Université du Québec à Montréal. » – Josée S. Lafond

Le prix

Mme Lafond s’est rendue à Lyon pour recevoir son prix. Pour l’occasion, elle a tenu un discours sur son appréciation de recevoir un tel prix, mais aussi sur son cheminement. « Recevoir une distinction comme un doctorat honorifique est assurément un moment très important dans une carrière universitaire. L’annonce d’un tel prix a été une occasion pour moi d’une réflexion rétrospective sur ma carrière et mon cheminement au sein de l’Université du Québec à Montréal depuis 35 ans, soit depuis l’obtention de mon doctorat », mentionne-t-elle.

Josée S. Lafond

La doctorante compte 35 années de services à l’UQAM, dont 10 à titre de doyenne de la Faculté des sciences humaines (2013-2023), cinq à titre de vice-doyenne aux études (2008-2013) et 20 à titre de professeure au sein de son département.

Détentrice d’une maîtrise en biophysique et physiologie de l’Université de Sherbrooke ainsi que d’un doctorat en sciences cliniques de l’Université de Montréal, la professeure a été embauchée à l’UQAM en 1988.

Menant plusieurs travaux en collaboration avec les milieux hospitalier et communautaire, en lien, entre autres, avec les problématiques du sida et du cancer, Josée S. Lafond a participé au développement du champ d’études de la sexologie et de son approche pluridisciplinaire. « Au début, de ce parcours, je prévoyais y faire un court passage d’un an avant de poursuivre mon chemin en recherche biomédicale pure ! Incontestablement, » quelque chose » dans les sciences humaines m’attirait et me stimulait, sans qu’à l’époque je sache le nommer », confie la professeure. Elle a contribué, notamment, à la création du doctorat en sexologie en 2012. Il faut savoir que L’UQAM est la seule université montréalaise à offrir un programme de sexologie.

Autrice et co-autrice de plus de 50 publications et de près d’une centaine de communications scientifiques, la professeure a également collaboré à une vingtaine de comités et organismes externes à l’Université ainsi qu’à plus d’une cinquantaine de comités institutionnels. La professeure s’est aussi illustrée dans la diffusion des savoirs, ce qui s’est traduit par son implication en tant qu’enseignante en France, à Cuba et au Mali, notamment, mais aussi par l’organisation de congrès et le développement d’outils pédagogiques en sexologie. Avec quelques collègues, elle a participé à la création à l’UQAM de la Clinique de sexologie, qui offre des évaluations et des traitements à la population, tout en étant un lieu de formation pour les étudiantes et étudiants.