Un budget caractérisé par des hausses

Lors de l’assemblée extraordinaire du 11 décembre, le conseil municipal a adopté le budget prévisionnel pour 2018. À prévoir : augmentation de taxes et de certains tarifs, et la Ville a augmenté ses réserves en prévision d’une hausse des frais de transport.
Les citoyens verront leur avis d’imposition augmenter de 1,83 %, soit de 57 $ pour la maison moyenne évaluée à 396 117 $. Le maire affirme qu’il voulait garder le taux de taxes en ligne avec l’Indice des prix à la consommation (IPC), qui se situerait à 1,84 %. « C’est l’avenue qu’on va prendre au cours des prochaines années, expose-t-il. On a l’objectif de ne pas augmenter l’avis d’imposition de façon importante, mais en même temps, on a des impératifs. »
Le taux de taxation foncière au résidentiel passera de 0,6096 $ à 0,6200 $ au 100 $ d’évaluation, une augmentation de 1,71 %, mais une baisse de 0,78 % pour les bâtiments de six logements et plus.

« Déjà que Saint-Bruno est fortement handicapée quand on regarde les villes comme Sainte-Julie et Varennes, on ne veut pas ajouter à cet écart avec de grosses augmentations. » – Martin Murray

Pour les entreprises et les industries, le taux de taxation augmente au même rythme que pour le résidentiel. Le maire explique cette décision en disant qu’il ne veut pas trop leur en imputer afin que la ville reste attrayante et pour ne pas se disqualifier en termes de concurrence par rapport aux villes voisines. « Déjà que Saint-Bruno est fortement handicapée quand on regarde les villes comme Sainte-Julie et Varennes, on ne veut pas ajouter à cet écart avec de grosses augmentations », poursuit-il.
En ce qui concerne les tarifications pour les résidences et les bâtiments de six logements et plus, le tarif pour l’eau augmente de 30 $ et celui pour la collecte sélective de 25 $. Le tarif pour les déchets diminue de 40 $ et celui pour l’assainissement ne change pas.

Augmentation des dépenses et des revenus

Globalement, les dépenses augmentent de 2,89 %. La plus grosse charge correspond à sa quote-part pour l’agglomération, qui prend 41,64 % du total des charges pour un montant de 27 487 200 $, soit une augmentation de 1,54 %. Même scénario pour les revenus, où la plus grande entrée d’argent vient des taxes foncières de l’agglomération qui représentent 24 480 800 $, soit 37,09 % des revenus.

Hausses attribuables au transport collectif

Selon Martin Murray, une hausse des frais de transports collectifs est à prévoir dès 2018-2019 en raison de la nouvelle Agence du réseau de transport métropolitain. Une augmentation a déjà été ressentie cette année, mais l’agglomération en aurait absorbé près de la moitié à même ses excédents, chose qui ne sera plus possible l’an prochain. La Ville a donc augmenté ses réserves, en passant de 385 400 $ à 699 500 $ pour pallier cette hausse. « Ça va nous aider à faire face à cet impondérable, illustre le maire. Si dans un heureux hasard il ne se manifeste pas, l’excédent dégagé va être consacré au remboursement de la dette. »

Un conseil divisé

En raison des élections municipales cet automne, les municipalités avaient jusqu’au 31 janvier 2018 pour adopter leur budget, ce que souhaitaient les conseillers Marilou Alarie, Joël Boucher et Louise Dion. Celle-ci avait proposé le report du budget en raison des quatre nouveaux élus, du fait que l’ensemble des élus n’avait pas eu assez de temps pour en discuter, et pour s’assurer que des éléments importants du budget se situent en deçà de l’IPC. Le budget a tout de même été adopté, à cinq conseillers contre trois.