Un besoin criant de chauffeurs bénévoles

Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand

Le Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand lance un appel à la population. L’organisme a besoin de renflouer sa banque de chauffeurs bénévoles afin d’assurer un service de transport médical et d’accompagnement adéquat.
« Nous avons un besoin urgent de chauffeurs bénévoles », clame la directrice générale du Centre de bénévolat, Renelle Bourdages. En effet, la demande sans cesse croissante et la difficulté d’assurer une relève bénévole forcent la direction du Centre à refuser parfois certaines requêtes.

« Pour plusieurs, nous sommes leur unique porte de sortie. Sans nous, ils n’ont aucun autre moyen d’aller à leur rendez-vous médical. » – Conrad McKaig

Selon le rapport annuel 2018, 485 personnes ont eu recours au service et 825 déplacements ont eu lieu. « Les refus ne sont pas comptabilisés dans ces statistiques », explique l’une des cinq coordonnatrices du transport médical, Estelle Guérin. Actuellement, l’organisme effectue une trentaine de transports par semaine. « Nos bénévoles sont ici depuis longtemps. La relève, il faut la travailler; ça, c’est un défi! » observe Mme Guérin.
Bien que le service ne s’adresse qu’aux citoyens de Saint-Basile-le-Grand, le territoire à couvrir par les conducteurs bénévoles est énorme : Beloeil, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Bruno-de-Montarville, Longueuil… mais aussi Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Hyacinthe, tout Montréal. « Pour plusieurs, nous sommes leur unique porte de sortie. Sans nous, ils n’ont aucun autre moyen d’aller à leur rendez-vous médical », de soutenir Conrad McKaig, un chauffeur bénévole depuis une dizaine d’années.
Pour lui, un bénévole qui part sur la route afin d’accompagner une personne à son rendez-vous médical doit être à l’écoute, disponible, souriant, patient, montrer de la compassion et être à l’aise dans un contexte hospitalier parce que, faut-il le rappeler, il s’agit d’un service de transport et d’accompagnement. C’est-à-dire que le chauffeur bénévole peut parfois demeurer avec le patient en salle d’attente pendant un certain temps. « Il ne faut pas que ce soit un sacrifice, laisse savoir Conrad McKaig. Personnellement, je procède comme s’il s’agissait d’un parent. Avec mes frères et sœurs, j’ai pris soin de mon père et de ma mère. On reste avec ça… C’est d’ailleurs ce qui m’a amené à m’impliquer bénévolement. »
Autre détail, ces volontaires de la route deviennent, parfois sans le vouloir, des confidents. M. McKaig poursuit : « C’est l’occasion de tendre l’oreille et de comprendre, de détecter si, peut-être, cette personne n’aurait pas besoin d’un autre service offert par le Centre ou un organisme différent… »
Conrad McKaig a travaillé 37 ans en milieu hospitalier. Après un an à la retraite à parcourir les terrains de golf et dévaler les pentes de ski, il s’est orienté vers autre chose, soit le bénévolat : « C’est un moment agréable qui me permet de rencontrer des gens. Tant que la santé me permettra d’aider, je continuerai! »

Profil recherché

Le Centre de bénévolat recherche des bénévoles dont les disponibilités varient du lundi au vendredi, qui aiment la conduite automobile, qui ont un intérêt pour l’accompagnement auprès des personnes et savent assurer un bon service à la clientèle. Le bénévole peut utiliser sa voiture (il se verra accorder une allocation selon la distance parcourue), ou l’un des quatre véhicules de l’organisme.
Le service de transport médical et d’accompagnement existe depuis plus de 30 ans au Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand. D’après Renelle Bourdages, il s’agit d’un besoin de base pour la communauté, un service essentiel, très demandé. Si jamais il venait à disparaître, c’est « tout le tissu social qui s’effriterait ».
Si vous avez « le cœur sur la main » et souhaitez vous impliquer quelques heures par semaine, joignez l’équipe de bénévoles du Centre en contactant Renelle Bourdages au 450 461-2111.

QUESTION AUX LECTEURS :

Vous impliquez-vous bénévolement au sein de votre communauté?