Trump à la présidence ?

La campagne électorale américaine pour la présidence s’amorce. Le député fédéral de Montarville, Stéphane Bergeron, partage ses réflexions à ce sujet.

Donald Trump fait les manchettes depuis les dernières semaines et même les derniers mois concernant des poursuites judiciaires, mais aussi concernant la campagne électorale pour la présidence 2024.

Démocrate et républicain

« Le Parti démocrate correspond à une idéologie libérale. Il est protectionniste quant au libre-échange, mais est plus semblable au Canada en terme d’idéologie. Le parti républicain est plus ouvert au niveau du libre échange, mais l’idéologie s’apparente moins à celle du Canada, mentionne Stéphane Bergeron, député fédéral dans la circonscription de Montarville. Donald Trump, faisant partie du parti républicain, a bousculé les codes en place. Son idéologie se colle à celle de son parti, mais il est également protectionniste, comme le parti démocrate. »

En 2017, Donald Trump avait imposé la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui est maintenant appelé L’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). Selon M. Bergeron, lorsque Donald Trump est entré au pouvoir en 2016, les communications entre le Canada et les États-Unis sont devenues difficiles. L’ancien président américain avait plus d’une fois mentionné qu’il n’aimait pas particulièrement Justin Trudeau.

« Il y a une chose qui est sur. C’est qu’avec Donald Trump, on ne peut être sur de rien. » – Stéphane Bergeron

L’ACEUM n’a pas éliminé la perspective d’une guerre de tarifs punitifs entre le Canada et les États-Unis. Si Donald Trump revient au pouvoir en 2024, est-ce qu’il instaura ces tarifs ? Difficile à dire. « Il y a une chose qui est sur. C’est qu’avec Donald Trump, on ne peut être sur de rien », mentionne M. Bergeron.

Impacts

Quels seraient les impacts au niveau local de la montée au pouvoir de Donald Trump en 2024 ? De façon hypothétique puisque la campagne électorale ne fait que commencer, selon M. Bergeron, les impacts sur une circonscription comme celle de Montarville seraient moindre que celle de Verchères par exemple.

« L’économie de la circonscription de Montarville est très diversifiée. Dans la circonscription de Verchères, cela pourrait être plus difficile puisqu’il y a deux aciérie, explique M. Bergeron. Au Canada, 80 % des exportations vont aux États-Unis dont l’acier et le bois d’oeuvre. Si l’exportation de l’acier se complique, il est possible que l’économie de la circonscription de Verchères en soit affectée. La circonscription de Montarville n’a pas d’usines de ce genre. De plus, nous sommes privilégiée ici puisque le taux de chômage y est très bas et les salaires y sont plus élevés. Les impacts économiques y seraient relativement faibles. »

Nombreux procès

En 2024, Donald Trump doit faire face à au moins trois procès avec un total de 119 chefs d’accusation retenus contre lui. Le premier, qui aura lieu le 4 mars 2024, concerne la tentative de renverser l’issue de la présidentielle 2020. Le point culminant de cette affaire n’est autre que l’assaut du Capitole, organisé le 6 janvier 2021. Le deuxième procès, qui aura lieu le 20 mars 2024 concerne l’achat du silence de l’actrice pornographique Stormy Daniels. Le dernier procès, concernant le recel de documents gouvernementaux classifiés aura lieu le 25 mai 2024.

Un quatrième procès est également à prévoir pour l’affaire de la manipulation de l’élection présidentielle 2020 dans l’État de Géorgie, mais la date doit encore être arrêtée.