Triple Boris : un studio de jeux vidéo à Sainte-Julie

Triple Boris, un nouveau studio indépendant de développement de jeux vidéo et d’applications mobiles, ouvre ses portes à Sainte-Julie.

Le Julievillois Simon Dansereau installe le siège social de son entreprise dans son patelin, ouvre des bureaux à Varennes et s’associe avec son ami et chanteur des Cowboys fringants, l’amoureux des jeux vidéo, Karl Tremblay. Au moment d’écrire ces lignes, Triple Boris compte déjà huit employés et la plupart s’affairent de la maison. La compagnie souhaite prendre de l’ampleur rapidement tout en restant un petit studio. Le chiffre magique, selon Simon Dansereau, serait de collaborer avec 15 à 20 personnes. « J’ai travaillé presque 10 ans dans les jeux vidéo. C’est une industrie que j’adore, mais la raison pour laquelle j’ai décidé d’être à mon compte, c’est que ce n’est pas toujours rose dans les grosses entreprises. Je ne comprends pas les gens qui passent des heures dans la circulation pour entrer et sortir de Montréal. Du talent, il y en a partout autour; alors pourquoi pas créer des emplois en dehors de la métropole, en région, afin d’apporter une fraîcheur à l’industrie? » lance Simon Dansereau, en entrevue avec Les Versants.    

Le président de Triple Boris est ingénieur en informatique diplômé de l’UdeS et un ancien programmeur chez Electronic Arts et Ubisoft (2005-2013). Simon Dansereau développe des jeux depuis plus de 10 ans maintenant.

En plus de créer des jeux vidéo et des applications mobiles, Triple Boris offre aussi des services de consultation, de sous-traitance et de formation. « On se base sur le modèle d’entreprises à la Hibernum ou Behaviour, qui développent en sous-traitance pour ensuite financer leurs propres jeux », explique Simon Dansereau.  

Si Triple Boris est née de l’association entre M. Dansereau et l’amateur de jeux Karl Tremblay (vous vous souvenez de son rôle de critique dans l’émission M. Net, à Musique Plus?), c’est d’abord et avant tout parce que les deux hommes sont des amis d’enfance. Tous les deux ont grandi à Repentigny et l’Assomption et se connaissent depuis longtemps. C’est d’ailleurs de cette époque que Simon a reçu le surnom de Boris, en raison d’un chapeau à oreilles qu’il portait en 6e année. « J’ai rencontré Jérôme Dupras, le bassiste des Cowboys fringants, cette année-là et c’est lui qui m’a affublé de ce surnom, qui est resté, jusqu’au collège », de poursuivre le Julievillois. Quant au Triple, il indique que c’est pour ajouter une coche de plus à tous les autres noms de studios qui portent souvent le mot « double » dans leur titre.

Gauche-Droite

Le premier jeu que Triple Boris lancera, dont le titre provisoire est Gauche-Droite (ou Left-Right), devrait être disponible à l’automne sur iOS et Android, PC et peut-être Apple TV. Il s’agit d’un jeu très simple de mémoire sous forme de labyrinthe. L’histoire se déroule dans un manoir alors que le personnage recherche son chien perdu. Le concept est de Karl Tremblay. « Il y a longtemps que Karl me parlait de cette idée, mais à l’époque, je travaillais dans l’industrie et le temps me manquait. Mais quand je suis allé travailler à mon compte, j’ai relancé Karl en lui disant que j’étais disponible. »

Ce premier jeu sera vendu. « Nous voulons un beau produit fini, esthétique et qui ne sera pas rempli de publicité », note au journal Karl Tremblay.

De chanteur à directeur créatif

Passionné de jeux vidéo, Karl Tremblay jouera quelques rôles au sein de Triple Boris, dont celui de directeur créatif. « De mon côté, je souhaite que le studio devienne viable et reconnu, qu’il soit un gage de qualité auprès des joueurs, que l’aventure dure longtemps et que Triple Boris réussisse à se faire un nom dans une industrie en pleine effervescence », déclare Karl Tremblay, qui explique que le principe de déplacement gauche-droite du personnage rappelle la façon de jouer à Punch-Out, sur Nintendo. « Ce jeu, cette façon de se déplacer à gauche et à droite dans un manoir, c’est comme Tim Burton qui refait Punch-Out! »

Quant à la suite, Karl Tremblay assure qu’il a d’autres idées à venir. Pour Simon Dansereau, tout le monde, chez Triple Boris, a des idées dans sa tête. « Nous sommes tous là pour la partie créative. »

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