Trente sites encore contaminés à Saint-Bruno

Dix des trente-huit sites contaminés à Saint-Bruno ont été réhabilités. Les autres terrains, dont la majorité d’entre eux sont souillés par des produits pétroliers, devraient être nettoyés.

Un texte de Saïd Mahrady

« Le propriétaire à qui revient la responsabilité de décontaminer son terrain doit informer le ministère, affirme Paul Benoît, du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Historiquement, l’information est plus ou moins transmise. Il faut qu’on soit convaincu qu’il n’y a pas de risque. »

Les sites contaminés appartiennent dans l’ensemble à des propriétaires privés, entre autres, des commerçants et des industriels. Sont également concernés des terrains relevant de sociétés d’État comme Hydro-Québec et du ministère de la Défense, en l’occurrence le champ de tir de Saint-Bruno.

Paul Benoît fait savoir que le ministère intervient lorsqu’il y a un risque significatif pour la santé de la population ou pour l’environnement. Autrement, la décontamination ne sera effectuée que lorsque le propriétaire ou l’acquéreur du terrain décide d’en modifier l’usage. Dans cette dernière hypothèse, l’intéressé a un maximum de dix-huit mois pour déposer une étude de caractérisation.

À titre d’exemple, si la Ville reçoit une demande pour un permis de construction d’un terrain contaminé, la réglementation municipale exige du propriétaire que ladite demande soit « accompagnée d’un test d’évaluation du type et du niveau de contamination du terrain et d’une lettre par le propriétaire, attestant selon le cas que le terrain fait ou ne fait pas l’objet d’un plan de réhabilitation approuvé par le ministre responsable ».

Hélène Gratton, chef par intérim de la division des communications à Saint-Bruno, dit croire que « plusieurs des propriétés concernées sont des habitations dont la problématique émane possiblement de fuites ou déversements accidentels de mazout lesquelles doivent être déclarées par les entreprises œuvrant dans ce domaine ».  

Saint-Bruno n’est pas l’unique municipalité prise avec des terrains contaminés. Il existe dans l’agglomération de Longueuil 530 sites ou terrains contaminés. Le Grand Longueuil en possède 271, Saint-Lambert 92, Boucherville 77, et Brossard 64.