Tout pour nourrir ceux dans le besoin
La crise de la COVID-19 force le centre d’action bénévole de Saint-Bruno à réduire ses activités pour se concentrer sur l’absolue priorité : nourrir les Montarvillois dans le besoin.
« La gestion de crise, c’est qu’il faut s’assurer premièrement de suivre les directives [du ministère] de la Santé et de notre premier ministre, donc on a coupé la plupart de nos 27 programmes pour garder uniquement l’essentiel. Et chez nous, l’essentiel, c’est la sécurité alimentaire », a expliqué au Journal Louise Fleischmann, présidente du conseil d’administration du centre d’action bénévole (CAB) Les P’tits bonheurs de Saint-Bruno.
Cinquantaine semaines par année, le CAB offre un comptoir alimentaire à quelque 35 familles dans le besoin. Ces dernières choisissent les aliments qu’elles préfèrent et les préparent pour la maisonnée. Sauf que depuis l’instauration de directives de distanciation physique au Québec, il n’est plus possible pour elles d’aller chercher les aliments nécessaires à la préparation des repas.
« Ces gens-là, en première ligne, doivent continuer de manger. On demande maintenant aux familles de ne pas venir et nous on fait la distribution. On a assez de gens pour assurer la livraison», a expliqué Mme Fleischmann, heureuse de pouvoir toujours offrir ce service.
Un « défi logistique », certes, mais qui permet aux gens dans le besoin de continuer de s’alimenter convenablement. Mme Fleischmann lève d’ailleurs son chapeau aux employés, aux bénévoles et à la direction du CAB qui, à ses yeux, font un travail extraordinaire dans un contexte tout sauf évident.
« Le premier ministre [François Legault] remercie toujours ses anges gardiens. Mais on peut dire qu’on en a aussi à Saint-Bruno! », s’est-t-elle réjouie.
Soutien de Québec
En plus du service alimentaire, le CAB tient également en vie son programme de popote roulante, un service de repas chauds offert à prix modique aux citoyens qui sont en convalescence ou à mobilité réduite. Les citoyens qui se sentent isolés reçoivent également l’appel de bénévoles – au lieu de recevoir leur visite.
Mme Fleischmannse se dit par ailleurs satisfaite de la réponse du gouvernement du Québec, qui a offert un soutien rapide à son organisme. Elle a notamment interpellé le bureau de la député de Montarville et ministre de la Culture, Nathalie Roy.
« On sait que ce ne sera pas facile financièrement, mais après avoir parlé au gouvernement, on a reçu, cinq heures plus tard, une lettre précisant qu’on était là pour nous aider », a-t-elle indiqué.
« Si on a besoin de sous, on va les prendre et on va nourrir notre monde », a ajouté la présidente de l’organisme.
Même si la moitié des quelque 200 bénévoles ont été renvoyés à la maison en raison de leur âge vénérable, trouver des bénévoles n’est pas un problème pour l’instant, puisque plusieurs programmes ont été annulés. Si on veut donner un coup de main à l’organisme, il est cependant possible d’amener des denrées non périssables aux locaux du CAB ou encore faire des dons en argent.
« Ne venez plus rien nous porter quand il s’agit de vêtements ou d’objets. On n’a plus d’espace », prévient cependant Mme Fleischmann.
Si vous avez besoin d’aide ou désirez donner un coup de main, il est possible de contacter le CAB Les p’tits bonheurs par téléphone au 450 441-0807 ou par courriel à infocab.petitsbonheurs@cabstbruno.org
Question aux lecteurs: Que pensez-vous du travail effectué par le CAB?