Toujours plus de cyclistes

Durant la pandémie, l’engouement pour le cyclisme avait entraîné une forte pénurie chez les détaillants de vélo. Deux ans plus tard, la frénésie pour le cyclisme est-elle toujours présente?

À l’approche de la fin de la saison estivale, de nombreux vélos sont affichés à prix réduit dans les magasins de vélo. Simon Genest, propriétaire chez Ultime vélo, un magasin de vélo à Sainte-Julie soutient que les rabais visibles un peu partout sont la conséquence d’une offre plus grande que la demande. Les magasins de vélo ont anticipé une demande aussi forte que durant la pandémie, mais celle-ci est revenue à la normale, ils doivent donc écouler leur inventaire. 

Offre et demande

Durant la pandémie, la demande pour des vélos a connu une augmentation fulgurante, entraînant des pénuries dans de nombreux magasins de vélo. Simon Genest souligne que les clients pouvaient attendre jusqu’à un an, voir un an et demi avant de recevoir un nouveau vélo.

« Ce qui monte en flèche redescend rapidement », affirme Simon qui considère que les années pandémiques étaient exceptionnelles.  Le temps d’attente pour recevoir un nouveau vélo est maintenant d’environ un mois, affirme Antoine, qui travaille chez Trek, un magasin de vélo à Chambly. « C’est vraiment raisonnable », souligne-t-il.

7,2 millions
C’est le nombre de vélos au Québec en 2020.

La pénurie de vélo durant la pandémie à encourager de nombreux nouveaux cyclistes à se retourner vers des produits usagés, dont les prix étaient très élevés, souligne Simon. « Les vélos se vendaient au même prix qu’ils avaient été achetés quelques années plus tôt ». Dans le neuf, il considère que le marché est resté « très honnête », malgré la forte demande. L’augmentation des prix a suivi l’inflation et l’augmentation des coûts de transport.

Une frénésie qui perdure

Bien que la croissance de la demande semble avoir « plafonnée », Antoine ne croit pas que le vélo est en perte de popularité. « Malgré la baisse des ventes rapides que nous vivons présentement, elles ne tomberont pas aussi bas qu’en 2019 », souligne Simon qui estime que le vélo est toujours en croissance.

Le propriétaire d’Ultime Vélo considère que ceux qui ont investi dans un vélo spécialisé continuent de l’utiliser. Il estime que le coût de cet équipement réduit les achats impulsifs.

À Chambly et à Sainte-Julie, l’atelier de mécanique est toujours aussi en demande, ce qui laisse croire à Antoine que l’utilisation des vélos n’est pas à la baisse.

Louis Lalonde, porte-parole à Vélo Québec, souligne que les opérations de comptage sur les pistes cyclables de la province démontrent que le vélo est toujours en augmentation. En 2020, Vélo Québec recensait 7,2 millions de vélos au Québec, soit une augmentation de 20% comparativement en 2010.  

Pour tous

Vélo de Gravel, de route, de montagne ou encore, vélo à assistance électrique, les options sont nombreuses pour les cyclistes désirant se lancer dans cette nouvelle activité sportive. Alors que les ventes de vélo de montagne étaient déjà en hausse avant la pandémie, celle-ci a ajouté à sa popularité, affirme Simon. Il a également remarqué que la pandémie a redonné un second souffle au vélo de route, dont les ventes étaient légèrement en baisse. Antoine, affirme que le vélo de Gravel, qui est relativement récent, connait un bon engouement.

Les vélos à assistance électrique ont également gagné en popularité durant les dernières années. Ils permettent de démocratiser ce sport, le rendant plus accessible à tous, souligne Simon. Ils attirent une nouvelle clientèle de personnes plus âgées ou de personnes souhaitant se remettre en forme. Antoine ajoute que ce type de vélo permet aussi aux personnes ayant certaines douleurs physiques à se mettre au cyclisme et à apprécier leur expérience.