Sylvain Brouillette, nouveau DG de Saint-Bruno-de-Montarville

Lors d’une assemblée extraordinaire, le conseil municipal de Saint-Bruno a nommé officiellement Sylvain Brouillette comme directeur général de la Ville.

Le chemin n’a pas été facile pour arriver hier soir à une entente entre tous les conseillers autour de la nomination d’un homme au poste de directeur général : Sylvain Brouillette.

Depuis jeudi soir à 19 h 30, la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville a donc de nouveau un directeur général. Roger Robitaille, directeur des finances de la Ville, qui assurait l’intérim depuis le 3 mai, retournera à ses fonctions.

C’est une première expérience pour M. Brouillette au plus haut poste administratif d’une ville, mais il est loin d’être un débutant dans la gestion de personnel.

Cet ancien directeur adjoint du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), qui a déjà été pressenti un temps pour occuper le poste de directeur du SPVM, a été aussi gestionnaire de plusieurs autres administrations. Il a été directeur de la Société des aéroports de Montréal.

Sur le plan académique, il semble là aussi prêt pour la fonction. Doté d’un MBA en gestion des affaires à l’Université de Sherbrooke, il a aussi complété sa formation en Europe et aux États-Unis. Le cabinet Raymond Chabot Grant Thornton, qui a procédé à la sélection des candidats, dit de lui que c’est un homme rassembleur, intègre et éthique. « J’étais rendu dans ma vie à vouloir travailler dans un gouvernement de proximité. Je voulais être sur le terrain, proche de la population. La première chose que je vais faire, c’est de prendre un temps d’arrêt. M’assurer que les employés soient dans un environnement productif. Ensuite, j’effectuerai une tournée générale de tous les employés », a-t-il indiqué aux Versants.

À 55 ans, ce résidant de Boucherville, qui connaît bien le directeur du Service de police de l’agglomération de Longueuil avec qui il a travaillé à Montréal, semble déjà à l’aise dans ses nouvelles fonctions. Il arrive au sein d’une municipalité en transformation en ce qui concerne ses élus, ce qui crée quelques tensions. Cela n’a pas pris de temps pour que le nouveau venu puisse constater ces tensions.

Problème d’entente avec Guy Hébert

Jacques Bédard, conseiller du district 7, alors que la séance extraordinaire était levée, a voulu soulever un point en présence du nouveau DG. « Nous avons tous reçu un courriel de Guy Hébert (l’ancien directeur général démissionnaire) disant qu’il était parti de son poste avec une entente salariale avec le maire. En rentrant de vacances, il a constaté que cette entente n’avait pas été respectée. Je ne comprends pas. »

Martin Murray, maire de Saint-Bruno, s’est indigné de la façon de faire de M. Hébert. « D’aucune façon, M. Hébert ne m’a parlé de ça. On m’a mis au courant de la situation. Nous avons demandé un avis juridique, et par la suite, nous avons fait le correctif sur la rémunération à laquelle il avait droit. » « Tout a été fait comme ça doit être fait quand un employé donne sa démission », a expliqué pour sa part M. Robitaille.

Devant cette situation qui risque d’entraîner la Ville en conflit juridique contre son ancien DG, Caroline Cossette, conseillère du district 3, s’est inquiétée de la situation : « Ma préoccupation, c’est que nous pourrions avoir besoin de M. Hébert pour nous expliquer certains dossiers qu’il connaît bien. En étant en conflit avec lui, on risque de tout perdre. »

Pour M. Murray, le problème est administratif et non politique. « On verra ce qui se passera. Nous ne voulons pas provoquer un précédent dangereux. On applique les règles. Après le 3 mai, M. Hébert a peut-être aidé la ville deux heures. Tout ce que je savais, c’est qu’il partait le 3 mai », a indiqué au journal le maire.

M. Bédard a conclu cet échange en s’adressant directement à M. Brouillette. « Vous savez malheureusement à qui vous avez affaire », en parlant de M. Murray.

Face à la situation, M. Brouillette a demandé de voir les documents avant de pouvoir se prononcer. À la minute de sa nomination, il a été ainsi confronté aux réalités des dissensions politiques au sein du conseil.