Suzanne Roy: rester au top

Sainte-Julie en est à ses derniers développements, bientôt elle aura atteint sa limite, mais sa mairesse, Suzanne Roy, ne s’arrête pas aux derniers développements pour son prochain mandat. Les Versants sont allés à sa rencontre afin de voir jusqu’où irait Sainte-Julie.
Après un dernier mandat d’aboutissements, troisième glace, sentier cyclable Oka–Mont-Saint-Hilaire, et le nouveau cœur du village, Suzanne Roy voit la transformation de Sainte-Julie. « Je ne voulais pas que Sainte-Julie soit juste la banlieue où on vient dormir. C’est l’endroit où on y naît, s’instruit, travaille, consomme ses loisirs et où on y vieillit, décrète-t-elle. On a changé la philosophie de ce qu’était Sainte-Julie. » La transformation n’est pas encore terminée, plusieurs projets sont à venir dans ce mandat.
Ce qui emballe le plus Suzanne Roy pour les cinq prochaines années, c’est le projet d’entrée de ville qui se dessine de l’autre côté du stationnement incitatif. S’y développeront des espaces commerciaux et publics, et un complexe locatif.
« On voulait faire quelque chose d’un peu particulier, qu’il y ait à la fois du commercial et du résidentiel, mais qu’il y ait un milieu de vie avec des petites places publiques où les gens vont pouvoir vivre, tellement qu’on a fait une réserve foncière au sein du stationnement incitatif pour avoir un service de garde intégré au transport collectif », expose la mairesse. Le stationnement incitatif est une partie maîtresse de ce nouveau développement.
Suzanne Roy explique que ce projet répond aussi à une problématique de fuite commerciale, puisqu’il semblerait que les Julievillois quittent leur ville afin d’aller faire des achats dans des commerces situés à l’extérieur.

« Sainte-Julie est au top, par exemple en ce qui concerne les fleurons et la gestion financière, et là, on se questionne à savoir comment on fait pour rester au top. On ne veut pas trop en faire, on veut maintenir les acquis sans que ça occasionne des frais supplémentaires. » – Suzanne Roy

Plusieurs choses se réaliseront aussi autour de ce développement, telles que des aménagements près de la bibliothèque municipale. « Notre vision, c’est vraiment de faire un milieu de vie complet, il faut que ça ait une signature humaine, mais aussi esthétique, développe-t-elle. Ça va nous occuper dans les cinq prochaines années. » Cinq ans, c’est un court laps de temps, sachant que pour le stationnement incitatif, il a fallu environ dix ans avant qu’il voie le jour.
Plans directeurs de la « qualité de vie »
Pour la mairesse, la qualité de vie passe par les plans directeurs qui continueront de s’étendre et de s’adresser à toutes les tranches d’âge. La Ville ne se contentera pas du lien cyclable entre Saint-Bruno et Sainte-Julie ni du sentier cyclable Oka–Mont-Saint-Hilaire. « Il faut continuer de développer notre plan directeur des pistes cyclables, continuer nos interconnexions avec les villes, et depuis l’année dernière, on veille à la réfection des anciennes pistes. » La Ville a mis en place un programme où un montant d’argent est réservé pour entretenir les anciennes pistes cyclables.
Les parcs recevront aussi quelques attentions : selon la mairesse, ils seront remis aux normes et au goût du jour. En 2018, le parc Joseph-Véronneau recevra de nouveaux jeux d’eau; il sera aussi appelé à s’agrandir prochainement, en raison du développement résidentiel qui se fera derrière celui-ci. La Ville procédera à la mise à jour de ses parcs graduellement, en y intégrant « des activités pour tout le monde, autant des jeux pour les 0-5 ans que des exerciseurs pour les aînés ».
Derniers développements résidentiels
Derrière le parc Joseph-Véronneau, où se trouvent actuellement des terrains en friche, un projet résidentiel prendra place et longera les rues résidentielles déjà existantes pour rejoindre l’avenue de la Montagne. Le nombre d’unités n’est pas encore défini, d’après Suzanne Roy. « On ne sait pas encore combien d’unités, peut-être quelques centaines, mais ce n’est pas tout à fait cadastré parce qu’il y a de petites modifications qui doivent être faites. »
Une fois que le développement atteint l’avenue de la Montagne, le reste des terrains est zoné de manière à rester naturel et protégé. « On veut préserver le côté nature des Hauts-Bois. C’est l’équilibre entre un environnement sain, économiquement rentable et un milieu de vie protégé », nuance la mairesse.
Plus au sud, dans un prolongement planifié de l’avenue de la Montagne, il reste une dizaine d’unités de maisons haut de gamme à développer, derrière la rue Vert-Bois. Il s’agira de la dernière rue avant la zone de conservation du parc national du Mont-Saint-Bruno. Après ces projets, la Ville aura atteint sa limite de développement résidentiel.
Préservation et développement des activités en nature
Si ce n’était pas des nombreux centimètres de neige qui sont tombés mardi et mercredi derniers, la mairesse serait allée jusqu’aux Étangs-Antoine-Charlebois, parc qui a été inauguré cet automne, afin de démontrer un autre élément important pour sa ville. « Je pense que je ne serai pas assez longtemps en politique pour voir toutes les phases potentielles de cet immense endroit », dit-elle à la blague.
La volonté est de continuer son développement, mais graduellement, dans le respect de l’environnement : « On fait très attention à la préservation naturelle de la biodiversité et de l’ensemble du site. Ça va continuer dans les années à venir et je suis convaincue qu’à moyen terme, ça va être un des très beaux grands parcs naturels de la Montérégie. » Selon elle, les citoyens profitent déjà grandement de cet endroit après quelques semaines seulement.
Rester au top
Le développement industriel de Sainte-Julie est complété, et la fin des développements résidentiels et commerciaux est prévue pour 2020. Après ces étapes terminées, la mairesse tient à rester au sommet. « Sainte-Julie est au top, par exemple en ce qui concerne les fleurons et la gestion financière, et là on se questionne à savoir comment on fait pour rester au top, développe Suzanne Roy. On ne veut pas trop en faire, on veut maintenir les acquis sans que ça occasionne des frais supplémentaires. »
La gestion financière de la ville, qui fait sa fierté, est également une priorité. « On veut que Sainte-Julie reste accessible pour les jeunes familles et les personnes âgées; donc, c’est important pour nous de nous assurer qu’on a un contrôle de la dette et du taux de taxation, tout en maintenant les standards julievillois. »
Pour la mairesse, une des façons de rester une ville modèle est de travailler le concept de ville intelligente. Elle entend par ceci d’avoir la possibilité d’obtenir, par voie de communication, des informations et des données en temps réel, mais aussi d’augmenter l’efficacité et la rapidité de plusieurs services, comme le déneigement des rues : « On veut faire de Sainte-Julie une vraie ville intelligente dans le quotidien des gens. »
Une chose est certaine, Suzanne Roy a hâte de plancher sur ces projets, d’autant plus que la plupart d’entre eux se trouvent dans les districts de ses nouveaux conseillers, Claude Dalpé et Amélie Poirier, qui, semblerait-il, apportent un nouveau dynamisme au sein du conseil