Sur la scène du carambolage de l’A-15

Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie

Des paramédicaux de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM) étaient sur les lieux du carambolage monstre survenu sur l’A-15 à la hauteur de La Prairie le 19 février dernier. Témoignage.

Pour Valérie Bélanger, paramédicale et responsable des relations médias de la CETAM, c’était la première fois qu’elle était appelée sur la scène d’un carambolage aussi important. « C’est le plus gros accident auquel j’ai été confrontée. Je n’ai jamais vu un carambolage d’une telle ampleur. »

Elle insiste sur le fait que cet événement était majeur et impressionnant : « D’autant plus que les voitures impliquées s’étendaient sur des centaines de mètres. À mon arrivée, bien que tous les blessés avaient été évacués, tous les services d’urgence étaient encore déployés. Il y avait aussi de la neige sur la route. Je me sentais bien petite sur place. »

Le carambolage monstre, survenu vers 12 h 30, a impliqué plus de 140 véhicules. Il a causé le décès de deux hommes de Saint-Jean-sur-Richelieu. Une trentaine de blessés ont été recensés. Ceux-ci ont été transportés dans les centres hospitaliers à proximité.

Les équipes de la CETAM, qui a pignon sur rue à Saint-Bruno rappelons-le, ont apporté leur contribution afin de venir en aide à un maximum de gens touchés par cet événement routier, les secourir et les sécuriser.

« Je n’ai jamais vu un carambolage d’une telle ampleur. » – Valérie Bélanger

Valérie Bélanger rappelle les premiers moments de la journée : « Au début, c’était un appel 911 comme on en reçoit tous les jours. Puis ensuite, il y a eu un grand volume d’appels; plusieurs automobilistes étaient impliqués. Nos paramédicaux ont été dépêchés sur place afin de prendre en charge ces gens le plus rapidement possible. »

Une vingtaine d’ambulanciers étaient sur la scène, incluant des coordonnateurs aux opérations. « De la scène de l’accident, nous avons transporté 11 personnes ayant des blessures sérieuses à l’hôpital Charles-Le Moyne », témoigne-t-elle. Il faut aussi souligner que deux paramédicaux de la CETAM se sont retrouvés au cœur du carambolage, puisqu’ils répondaient à un autre appel. Ils ont été aidés par leurs collègues. Valérie Bélanger poursuit : « Travailler sur une scène aussi importante est quelque chose de très exigeant pour des paramédicaux. En plus des conditions climatiques difficiles qui compliquent leur prise en charge et qui demandent un effort physique supplémentaire, ils doivent faire preuve d’aptitudes communicationnelles exceptionnelles afin de coordonner leurs actions. Prendre en charge un évènement avec plus de patients que d’intervenants implique d’effectuer un travail d’équipe incomparable. Un accident aussi important demande, malgré toute la formation et l’expérience que les paramédicaux peuvent avoir, de gérer son stress de façon exemplaire. Il est faux de croire que rien ne nous impressionne et que nous sommes formés à rester stoïques devant des scènes aussi extraordinaires. »

Une soixantaine d’autres conducteurs impliqués ont été transférés en autobus vers un centre communautaire de La Prairie. Sur place, un deuxième triage a été effectué auprès d’eux, afin de mieux les évaluer. « La CETAM s’est assurée du bien-être général de tous. » À la suite de ce deuxième triage, 13 autres patients ont été amenés au centre hospitalier, cette fois à Châteauguay, « puisque Charles-Le Moyne était très occupé ». Une quarantaine de patients ont rapidement pu retourner à la maison.

QUESTION AUX LECTEURS :

Avez-vous été impliqués dans ce carambolage?