Stéphane Pineault, prêt à relever le défi à la Ville de Saint-Bruno

Le nouveau directeur général de Saint-Bruno-de-Montarville, Stéphane Pineault, a accepté de recevoir le journal et de répondre à nos questions. Portrait d’un homme prêt à relever le défi d’une nouvelle fonction.

Stéphane Pineault, directeur général (DG) de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville depuis le 15 avril, aborde son premier mandat de manière sereine.

Après avoir passé ses 25 dernières années professionnelles au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), il a décidé de relever un nouveau défi dans la ville où il réside depuis 2001. « Le fait d’habiter sa ville en y étant DG, cela permet une implication qui est peut-être plus émotive. C’est la ville que l’on habite, que l’on a choisie. J’ai élevé ma famille ici », explique-t-il au journal, qu’il a reçu dans son bureau la semaine dernière alors qu’il en était à ses premiers jours en fonction. 

Période d’observation

Comment abordera-t-il ses 100 premiers jours dans son nouveau costume de chef de l’administration montarvilloise? « Ce seront des semaines d’observation. Bien comprendre comment la Ville fonctionne pour mieux établir mes priorités. J’ai déjà commencé à aller à la rencontre de notre équipe de direction, je vais me familiariser avec les différents dossiers, avec les processus décisionnels.

Je vais rencontrer les élus de manière plus spécifique, même si je les ai rencontrés au conseil municipal, à travers le processus de sélection ou encore en tant que citoyen. Je leur ai proposé de faire le tour de leurs quartiers avec eux. Ils pourront me faire part des enjeux qui les préoccupent. »

Au moment de la rencontre, M. Pineault avait entamé sa première semaine de travail. Une semaine chargée pour apprendre à connaître le personnel de la Ville. « Il m’a très bien accueilli. Durant mon processus d’embauche, les membres du comité de sélection m’ont beaucoup vanté la qualité de la fonction publique montarvilloise et je suis à même de la constater depuis une semaine. On a des gens de très haute qualité. C’est très rassurant pour quelqu’un qui, comme moi, n’a jamais eu d’expérience de direction générale mais qui connaît très bien le milieu municipal. Cela fait au-dessus de 25 ans que j’y navigue. »

» Le fait d’habiter sa ville en y étant DG, cela permet une implication qui est peut-être plus émotive. »  – Stéphane Pineault

Différence de génération

Le premier magistrat de la Ville est l’interlocuteur privilégié d’un directeur général qui aura pour mission d’appliquer, au sens administratif, la politique votée par le conseil municipal dirigé par son maire.

En ce qui concerne Saint-Bruno-de-Montarville, M. Pineault, âgé de 56 ans, travaillera sous la gouverne du maire de Saint-Bruno Ludovic Grisé Farand, qui, comme la mairesse de Longueuil ou encore le maire de Laval, est le premier magistrat trentenaire d’une municipalité. « L’âge du maire ne change rien. C’est une personne de très grande qualité. Il connaît bien la ville. Il connaît ses dossiers. C’est une personne studieuse qui a des préoccupations qui rejoignent les miennes au niveau de la qualité des services à la population, au niveau de l’environnement et du contrôle des dépenses et l’optimisation des ressources. Des points qui sont partagés par l’ensemble du conseil municipal, d’ailleurs, et en très grande majorité par le personnel de la Ville. »

Pas de plan de carrière

Cet urbaniste de formation aime le fait qu’il pourra désormais délaisser les transports en commun, qu’il prenait pour se rendre à la CMM, et se déplacer à pied de son domicile à son travail. « Avoir accès à des services de proximité est un élément qui rejoint des objectifs qu’avait mon ancien employeur. Avoir une »ville en 15 minutes », c’est ce que l’on a déjà un peu à Saint-Bruno. Je pourrai contribuer à l’évolution de cette ville et à la réalisation des prochains projets de développement, mais sans perdre de vue l’importance de la qualité de vie au quotidien. » 

Pou l’homme qui a commencé sa carrière au sein du gouvernement du Québec, en 1998-1999, en travaillant au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation durant la réorganisation municipale, qui a débuté à la CMM dès sa création et qui, après 23 ans au sein de l’organisation, arrive à la tête de l’administration montarvilloise, « je trouvais que dans le cheminement, il y avait là une cohérence ». Une nouvelle étape de sa carrière qui lui donne cependant un peu le vertige. « C’est la première impression que j’ai eue en prenant le siège. C’est une grosse responsabilité, mais je me sens prêt à l’exercer et surtout choyé d’avoir une équipe administrative de très haut calibre. »

Rappelons que la ville fonctionnait depuis six mois sans directeur général. « Cela en dit beaucoup sur la qualité de ces gens. Je veux insister sur le fait que M. Robitaille a assuré l’intérim avec une très grande expérience. »

Le nouveau directeur général assure ne jamais avoir eu de plan de carrière. « Si le conseil souhaite me garder jusqu’à ma retraite, pourquoi pas? »

Questionné sur son salaire, ce dernier n’a pas souhaité le dévoiler, se contentant d’indiquer qu’il était payé « honorablement en tenant compte de ce qui est fait sur le marché dans la région de Montréal ».