Sainte-Julie/Chambly, deux formules différentes

Lundi (5 juin) avait lieu à Montréal le lancement officiel de la saison 2017 du service de triporteurs d’Un vélo une ville. Un service utilisé par Sainte-Julie avec cette association et par Chambly par ses propres moyens.
 
Depuis sa fondation en 2013, Un vélo une ville s’est donné la mission de briser l’isolement des aînés, tout en soutenant la persévérance scolaire, en offrant des balades utilitaires et de plaisance au moyen d’un service de triporteurs opéré par de jeunes étudiants.
En 2014, Sainte-Julie n’hésitait pas à adhérer au projet et proposer un triporteur à ses aînés en s’associant à la démarche.
En 2013, Chambly a décidé quant à elle d’acheter ses triporteurs et de gérer elle-même le service à ses citoyens en proposant aux aînés et aux personnes à mobilité réduite, âgés de 60 ans et plus, d’utiliser le triporteur gratuitement. La Ville de Chambly s’est d’ailleurs démarquée avec ce projet en 2016 aux Prix du CAMF (Carrefour action municipale et famille), dans la catégorie Initiative porteuse d’un soutien au vieillissement actif. La municipalité propose également des balades récréotouristiques payantes pour le grand public.

Deux nouveautés en 2017

Pour la saison 2017, c’est un projet-pilote de microfranchises solidaires que souhaite mettre en place l’organisation à Montréal et elle veut consolider l’entente une quatrième année consécutive avec Sainte-Julie et d’autres Villes en région. « Plusieurs municipalités sont intéressées du côté de Québec. Nous avons bon espoir en 2018 d’instaurer ce service à Saint-Bruno-de-Montarville, où le projet s’adapterait parfaitement », explique Richard Turgeon, directeur général d’Un vélo, une ville.
Le projet-pilote est destiné à offrir des emplois structurés et rémunérateurs à de jeunes décrocheurs et de nouveaux arrivants qui multiplient les efforts pour se réinsérer socialement. « Ces microfranchises visent à créer d’ici trois ans une centaine d’emplois dans les grands centres urbains du Québec », indique M. Turgeon.
Un premier type de service « récréotouristique» comprendra des visites touristiques guidées dans le secteur du Vieux-Montréal à des prix compétitifs. Un deuxième type de service « Coursier de quartier » offrira des livraisons locales ainsi que du transport de proximité aux marchands et aux résidants du quartier Griffintown à Montréal.
En 2017, sept arrondissements de Montréal et douze villes offrent le service, comme Brossard, Longueuil, Sainte-Julie, Saint-Lambert, Saint-Lin–Laurentides, Saint-Rémi, Sherbrooke, Trois-Rivières, Gatineau, Joliette, Saint-Constant.
En Ontario, Ottawa a fait aussi appel à Un vélo une ville.
En 2017, Un vélo une ville a décidé d’acheter sa propre flotte de triporteurs, qu’elle louait auparavant. Ce sont 32 vélos, importés d’Europe, qui seront en circulation du 23 juin au 27 août cette année.

« Si le projet-pilote s’avère concluant, Un vélo une ville procédera à la mise en marché des microfranchises solidaires au Québec d’abord et, par la suite, dans le reste du Canada. » – Richard Turgeon

Le concept d’Un vélo une ville

Le service proposé est simple. À bord du triporteur, pouvant transporter le cycliste et deux passagers, des balades de plaisance et utilitaires sont offertes gratuitement aux aînés en résidence ou habitant toujours leur domicile, mais elles peuvent s’étendre aussi à l’ensemble de la population les samedis et dimanches. « C’est ce service que l’on retrouve dans les villes en région. »
Les triporteurs sont conduits par des jeunes en démarche de persévérance scolaire, qui bénéficient d’un emploi d’été et d’une bourse d’études à la fin de la période de travail.
« En trois ans, Un vélo une ville a pu faire bénéficier plus de 15 000 aînés du service, créer une soixantaine d’emplois saisonniers et octroyer plus d’une vingtaine de bourses d’études. Le succès du projet tient aux échanges intergénérationnels entre les jeunes et les aînés, ainsi qu’au soutien extraordinaire de nombreux organismes, municipalités et commanditaires qui croient à notre approche », a précisé Bernard Landry, président du conseil d’administration de l’entreprise d’économie sociale Un vélo une ville et ancien premier ministre du Québec.

Coût du service

Un vélo une ville arrive à proposer aux municipalités un service peu cher grâce aux nombreux commanditaires qui aident l’entreprise sociale. « Nous avons investi 500 000 $ avec l’aide de nos partenaires. À Sainte-Julie, avec la collaboration des services de la Ville, cela nous permet encore de baisser les coûts du service proposé à la municipalité. Ainsi, le coût réel du projet à Sainte-Julie est d’environ 20 000 $, mais le coût pour la Ville est de seulement 9500 $. « Nous avons décidé cette année d’assumer totalement ce coût sans chercher de commanditaires. De plus, nous ne proposons pas de balades récréotouristiques. Le service est totalement gratuit et dédié aux aînés », indique Julie Martin, porte-parole de Sainte-Julie.
Chambly, qui a décidé de développer son propre service depuis 2013, voit ses coûts se stabiliser autour de 12 000 $ depuis 2014, malgré une commandite annuelle de 8000 $, le coût réel étant d’environ 20 000 $.
Si le projet-pilote s’avère concluant, Un vélo une ville procédera à la mise en marché des microfranchises solidaires au Québec d’abord et, par la suite, dans le reste du Canada.

Avec le Groupe Maurice

Le Groupe Maurice s’est joint à l’organisme cette année à titre de partenaire dans le but de permettre l’implantation du service Un vélo une ville dans la ville de Sherbrooke, et dans les arrondissements de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve et de Verdun (secteur Île-des-Sœurs), tout en soutenant la mise en service du programme dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville et la ville de Gatineau, grâce à une commandite majeure de 50 000 $.
Question aux lecteurs : Comment aimeriez-vous que ce service de triporteurs soit utilisé?