Saint-Bruno : les cols bleus s’impatientent

La convention collective est échue depuis 2019 entre les cols bleus de Saint-Bruno-de-Montarville et la Municipalité. Les négociations se poursuivent.

Au moment de la rédaction de l’article, les deux parties s’étaient rencontrées à 11 reprises pour trouver une entente salariale, le point qui semble être le plus problématique dans la signature de ce contrat.

« En 2013, nous avions réussi à trouver une entente en 10 rencontres, nous en sommes déjà à 11 et nous n’avons toujours pas d’offre sérieuse. Le 20 juillet, nous avons tenu une assemblée générale avec un vote sur le début des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Le résultat est sans équivoque : 100 %. Nous n’avons pas envie d’en arriver jusque là », indiquait aux Versants Alain Gareau, président du syndicat des cols bleus à Saint-Bruno.

En l’absence d’une convention collective entre la Ville et ses employés, c’est le dernier contrat qui est en vigueur. Une règle qui s’applique que trop souvent selon M. Gareau. « Pourquoi toujours attendre que le contrat de travail se finisse pour commencer à discuter. Nous étions près en 2019. Aujourd’hui, cela fait 7 mois que nous sommes sans contrat de travail. »

Le syndicaliste s’inquiète de voir les cols bleus payer le prix dans leur négociation avec la Ville du mauvais climat politique qui règne actuellement à l’hôtel de ville. « Nous ne voulons pas en faire les frais », précise M. Gareau.
Rappelons que la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville multiplie les conflits ouverts entre le maire et les conseillers n’appartenant pas à son parti politique, le Parti montarvillois, qui est lui-même minoritaire au conseil municipal.

« En 2013, nous avions réussi à trouver une entente en 10 rencontres, nous en sommes déjà à 11 et nous n’avons toujours pas d’offre sérieuse. » – Alain Gareau

Pas de commentaire
« Le conseil municipal a mandaté le directeur général de la Ville, Sylvain Brouillette, de mener à bien la négociation de la prochaine convention collective avec les cols bleus, la précédente ayant pris fin le 31 décembre 2019. Celui-ci ne donnera cependant pas d’entrevue sur cette négociation qui est cours actuellement.

En tout respect des employés et du processus, celui-ci tout comme le maire Martin Murray, ne fera pas de déclaration publique. Tous deux privilégient un échange positif entre les parties prenantes à la table de négociation. Des propositions ont d’ailleurs été présentées de part et d’autre et elles font actuellement l’objet d’analyses. Le contexte économique qui s’avère incertain dans la foulée de la pandémie du Coronavirus amène certes la Ville à agir avec prudence, mais tout en considérant le bien-être de ses employés », nous a répondu la Municipalité à nos demandes d’entretien.

Mais le climat politique semble occuper grandement les fonctionnaires de la Ville qui reçoivent des directives contradictoires de la part de certains élus. Le directeur général envisage même de porter plainte devant la Commission municipale du Québec contre une conseillère municipale à cet effet.