Saint-Bruno a pris les choses en main

La Ville de Saint-Bruno vient d’adopter deux nouveaux règlements concernant le cannabis, notamment la production et la vente de celui-ci sur son territoire.
À la dernière séance du conseil municipal le lundi 15 octobre, les élus ont clarifié où, à Saint-Bruno, le cannabis pourrait être cultivé, transformé, distribué et vendu. Un premier projet de règlement a été adopté pour modifier le règlement de zonage de la Ville, afin de permettre tous ces usages dans des zones prédéfinies.
La culture de cannabis à des fins récréatives sera notamment permise dans la zone AB-193 à l’extrémité sud-ouest de la ville. La culture de cannabis à des fins médicales y est déjà permise.
Le conseiller municipal Vincent Fortier a précisé que la sélection d’une zone était nécessaire afin d’assurer l’encadrement de la production de cannabis. « Si ce changement n’était pas fait, dans pratiquement toutes les terres agricoles, il serait possible de faire croître du cannabis, ce qui n’est pas la volonté de la Municipalité », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est de la distribution et de la transformation, celle-ci pourra se dérouler sur un terrain situé dans le parc industriel, le parc d’affaires Gérard-Filion. À ce jour, il n’y a pas d’entreprises œuvrant dans ce domaine qui font affaire à Saint-Bruno, mais la porte leur est désormais ouverte.

« Pour le moment, il n’y a pas de projet sur le territoire, la SQDC n’a pas approché la Ville. »
– Vincent Fortier

Finalement, en ce qui concerne la vente au détail du cannabis, elle est rendue possible aux Promenades Saint-Bruno. Le secteur a été sélectionné pour sa distance avec les milieux résidentiels et scolaires. C’est donc le seul endroit où la Société québécoise du cannabis pourra s’implanter. « Pour le moment, il n’y a pas de projet sur le territoire, la SQDC n’a pas approché la Ville », ajoute Vincent Fortier.

Consommation

Il faut rappeler que la consommation du cannabis dans les lieux publics est permise à Saint-Bruno, à quelques exceptions près. « Il a été convenu d’arrimer la réglementation avec celle de l’usage du tabac », a soutenu le conseiller municipal au journal Les Versants un peu plus tôt en septembre.
Donc partout où la cigarette est interdite, le cannabis l’est aussi. Comme il s’agit ici de la loi provinciale qui prime, aucun besoin pour la municipalité d’adopter ou de modifier de règlements.
Cette vision est partagée par toutes les villes de l’agglomération, qui voulaient harmoniser la réglementation afin de faciliter le travail des policiers dans l’application de la loi.
Il n’y a que les parcs municipaux où le cannabis est formellement interdit, comme le prévoit le Règlement concernant les parcs, adopté en 2010.
L’agglomération se donne une période d’essai de trois à six mois avec les services policiers afin d’avoir un état de la situation et voir s’il y a des ajustements réglementaires à effectuer.