Ride de filles et la voix de Lulu Hughes

La 15e Ride de filles aura lieu ce samedi 8 juillet, entre Drummondville et Victoriaville. Depuis 2018, l’événement a pris son envol grâce, entre autres, à sa porte-parole, Lulu Hughes.

« Je fais mon job de porte-parole. Je donne ma voix à cet événement. C’est ça, le rôle de porte-parole, c’est de donner sa voix à quelque chose, et pour moi, c’est une grande fierté », lance d’emblée Lulu Hughes, qui s’est entretenu avec Les Versants.

L’événement de moto au féminin au profit de la Fondation cancer du sein du Québec revient cet été.

« J’étais fière de partir de Saint-Bruno, mais j’étais dans tous mes états! » – Lulu Hughes

Implication

En 2017, Lulu Hughes terminait à peine des traitements contre son cancer du sein lorsqu’elle s’est impliquée pour la première fois auprès de la Ride de filles. Elle a pris la parole devant le public, puis a participé au spectacle de fin de soirée. La fondatrice, Sylvie Brisebois, lui a ensuite demandé de devenir porte-parole. « Sylvie Brisebois a toujours été là. Elle a porté [cette cause] à bout de bras jusqu’en 2017, mais elle avait envie que Ride de filles prenne plus d’ampleur. Elle souhaitait l’amener à un autre niveau », raconte la chanteuse de Saint-Bruno-de-Montarville. 

Ride de filles n’avait jamais eu de porte-parole auparavant. Puis Lulu Hughes s’est jointe à l’équipe en 2018 avec ce titre. En 2019, elle enfilait aussi le chapeau de présidente de l’événement. 

Drummondville, Victoriaville… mais pas Saint-Bruno

Cette même année, le départ de la 11e Ride de filles s’effectuait depuis le parc national du Mont-Saint-Bruno, une initiative de Lulu Hughes. Toutefois, des citoyens se sont plaints. « La Sépaq avait donné son accord, mais il y a eu des plaintes. On a changé le trajet. On a passé dans la ville, mais il y a des gens qui n’étaient pas contents. J’étais fière de partir de Saint-Bruno, mais j’étais dans tous mes états! Je ne sais pas si on pourrait faire un retour. Je n’aime pas faire mauvaise presse pour un événement comme Ride de filles », soutient Lulu Hughes.  

Au cours des dernières années, Ride de filles n’a cessé de prendre de l’expansion. Elles étaient quelque 250 participantes sur la route en 2018. Cinq ans plus tard, 1000 femmes se sont inscrites pour le rendez-vous de 2023. L’activité a pris de l’envergure au niveau des adhésions, mais aussi sur les sommes d’argent remises à la Fondation cancer du sein du Québec. Jusqu’en 2017, des dons de 50 000 $ à 60 000 $ étaient versés à l’organisme chaque année. En 2021, la cagnotte frôlait les 280 000 $. L’année dernière, Ride de filles a attribué un chèque de 390 691 $ à la cause. En 2023, c’est un montant de 500 000 $ qui est ciblé. Un objectif ambitieux? « Oui, c’est un gros objectif, reconnaît Lulu Hughes. Mais qui ne risque rien n’a rien dans la vie. Ça augmente tout le temps. Cela dit, si on donne 400 000 $, on va être contents pareil. »

En plein essor

Depuis son arrivée dans Ride de filles, l’artiste a insufflé un souffle nouveau à l’événement motocycliste féminin au profit de la Fondation cancer du sein du Québec. « Je suis une personnalité connue. C’est mon rôle. J’en suis fière, parce que j’ai fait mon travail. Le nom, Ride de filles, est maintenant connu au Québec. C’est rendu gros. »

Mais elle insiste pour dire qu’elle n’est pas seule. Elle fait partie d’une équipe d’une quinzaine de personnes bénévoles qui voit à l’organisation, dont les 3 principales : Michel Côté, Mélanie Lebreux et Lulu Hughes. 

Un spectacle-bénéfice 

Le convoi de la Ride de filles partira de Drummondville le 8 juillet en matinée, fera halte pour le dîner à Victoriaville, et terminera son périple au Centrexpo Cogeco de Drummondville pour le spectacle-bénéfice en soirée. Lulu Hughes, Luce Dufault, Brigitte Boisjoli, Kevin Parent, Rick Hughes et Les Koristes (En direct de l’univers) se succèderont sur scène. Les billets sont en vente sur Internet au coût de 30 $. Quelque 3500 personnes assistent à ce concert. Tous les profits amassés seront remis à la Fondation cancer du sein du Québec.