Retraite du directeur général Pierre Bernardin

Le directeur général de Sainte-Julie, Pierre Bernardin, prendra sa retraite le 1er juillet, après quelque 40 années dans la sphère municipale.

Pierre Bernardin a passé les 11 dernières années à la direction générale de Sainte-Julie. « La retraite n’est pas un mot que j’aime beaucoup, mentionne d’emblée Pierre Bernardin. Pour moi, c’est la fin d’un chapitre; d’autres vont s’ouvrir. Je tourne la page… mais c’est beaucoup d’émotions pour moi! »

« J’ai le sentiment du devoir accompli. » -Pierre Bernardin

En entrevue avec Les Versants, il admet avoir eu du mal à annoncer la nouvelle à l’équipe de direction de la Ville et aux élus. « J’ai eu tellement de plaisir. Mais à l’âge où je suis rendu, et les projets que j’aie en tête, j’étais rendu là. Puis pour l’organisation, c’est le bon moment de partir, pendant le shutdown en juillet », explique M. Bernardin.

Dans les municipalités, il y a une pause du début juillet à la fin août qui facilite les transitions de la sorte. « C’est plus tranquille. La relève pourra prendre le temps de s’asseoir bien en selle », ajoute celui qui confie ne pas avoir de projets spécifiques, mais qu’il souhaite profiter de la vie avec sa conjointe, déjà retraitée depuis cinq ans.

Rappelons que Pierre Bernardin est un survivant de la COVID-19. À son retour d’un voyage de ski en France, en mars 2020, il a commencé à ressentir les effets du coronavirus. Il a été admis aux urgences et plongé dans un coma. De tous ceux qui étaient du périple de ski, c’est lui qui a été le plus frappé par la maladie. Il a été hospitalité plus de 50 jours, dont 14 dans le coma et 28 aux soins intensifs. À deux occasions, les médecins ont craint le pire. À sa sortie, il a dû réapprendre à marcher, à respirer, à manger. Il a perdu 35 livres de masse musculaire. Ses poumons, ses reins, son foie ont été touchés. Il a subi des traitements de dialyse. Il est retourné au bureau il y a un an et demi. « Il n’était pas question que je revienne pour repartir tout de suite à la retraite. Je voulais reprendre les dossiers, traverser les élections, me placer en selle avec le nouveau conseil pour le budget, amorcer les travaux, dont la planification stratégique. Je voulais laisser la maison entre bonnes mains. Aujourd’hui, j’ai le sentiment du devoir accompli », dit-il.

Urbaniste de formation, M. Bernardin a travaillé dans le passé comme directeur général de la MRC de Lajemmerais et de Sainte-Julie, avant de poursuivre sa carrière à la Ville de Montréal pendant une vingtaine d’années. Il est revenu à la Ville de Sainte-Julie en avril 2011. Sous sa gouverne, la Municipalité a évolué, avec la planification stratégique, le Plan vert, la protection de milieux naturels… Il est fier des deux distinctions que la Ville a obtenues pour la gouvernance des mesures de mitigation dans le cadre de la reconstruction du viaduc de la sortie 102 de l’autoroute 20, en 2018. Soit le Prix d’excellence de l’administration publique du Québec pour le Monde municipal, et le Prix en infrastructures municipales du Ministère des Affaires municipales du Québec.

Outre les études, c’est aussi, un peu, les racines familiales qui ont tracé chemin vers le monde municipal. Son père a été directeur technique pour la Ville deSaint-Bruno, à l’époque de Marcel Dulude. Puis sa tante a été la première bibliothécaire à Saint-Bruno-de-Montarville, dans les années 60.

Par ailleurs, pour pallier le départ de M. Bernardin, la Ville de Sainte-Julie annonce la nomination de Mélanie Brisson au poste de directrice générale. Elle succède à Pierre Bernardin. Directrice générale adjointe depuis 2020, Mélanie Brisson, 43 ans, a occupé différents postes dans l’organisation. Arrivée à la Municipalité de Sainte-Julie en janvier 2010, elle a tout d’abord occupé le poste de coordonnatrice au service à la clientèle, avant de devenir directrice des communications et relations avec les citoyens en 2014. Elle est devenue adjointe au directeur général – communications, relations avec les citoyens et ville intelligente en 2018. Elle a également assuré l’intérim à la direction générale de mars à septembre 2020. Elle est aussi depuis 2020 administratrice cooptée au conseil d’administration de l’Association des directeurs généraux du Québec. Journaliste de formation, Mme Brisson est aussi détentrice d’un diplôme de 2e cycle au programme court en management municipal de l’ENAP.

Enfin, le conseil municipal a aussi confié le poste de directeur général adjoint, laissé vacant par la nomination de Mélanie Brisson, à Patrick Quirion. Ce dernier occupait depuis 2017 le poste de directeur du Service des finances et trésorier; fonctions qu’il continuera à occuper.

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